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Sujet: BASHUNG Jeu 10 Juil 2008 - 12:00
Bashung est il chanteur à texte, rock, jazz ou blues? pourquoi pas folk avec sa reprise de Suzanne, j'ai hésité à le poster partout, mais ça ne serait pas raisonnable.
pas trop le temps de raconter ce moment, beaucoup de concerts et d'activités avec l'armada, néanmoins samedi c'était le concert Bashung. Un concert très intense. les musiciens se mettent en place (des pointures) plaquent les premiers accords, Bashung arrive chapeau lunettes fumées, élégant, salue. Ovation du public, comme un Lego, Bashung s'appuie sur une sorte de tabouret, devant lui sa collection de ruine-babines, un backliner le débarassera de sa guitare, des gestes qui semblent lui être pénibles. Il salue, parle un peu, et parcourt du regard le public massé près de 10 000 selon le quotidien local (concert gratuit). Les chansons s'enchaînent, , il quitte ce tabouret, revigoré par l'accueil du public, et interprète un tour de chant de près de 2 heures, avec des morceaux phares comme osez Joséphine, Madame rêve, Vertige de l'amour et une grande partie du nouvel album qu'il densifie par son interprètation, des titres comme "happe" "la nuit je mens", "hier à Sousse" "tuez la pianiste"... sont bouleversants, de ses mains il sculpte ses chansons dans les volutes bluees ou mauves des fumigènes, un sourire au coin des lèvres, un bonheur évident, Rappels, rappels, le public est un ogre, il en voudrait toujours plus, un dernier tour, Bashung visiblement aussi ému que le public, joint les mains pour remercier, fait un petit signe d'au revoir, puis part accompagné de son régisseur qui l'aide à descendre de la scène, en faisant un dernier au revoir se retournant à peine.
je file chercher les réservations possibles pour la suite de la tournée, j'aimerai une salle..
Mimi Administrateur
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Sujet: Re: BASHUNG Sam 12 Juil 2008 - 21:49
une chanson qui est pleine de souvenir, qui me ressemble et qui me touche...
même si on décide de vivre "ailleurs"... à des milliers de km.. il y a cette parenthèse d'un amour qu'on a négligé... oublié... mais qui nous tient encore des années après... "J'ai dans mes bottes des montagnes de questions, où subsistent encore, ton ego..."
chantal Membre actif
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Sujet: Re: BASHUNG Dim 13 Juil 2008 - 18:50
Et cette chanson sur scène fut aussi d'une rare émotion, mais les autres textes aussi! Je m'en veux un peu d'avoir abandonné ma place face au micro, mais je n'ai quitté sa silhouette des yeux que pour regarder certaines expressions sur l'ecran au dessus de moi, et lorsqu'il a quitté la scène, nous sommes restés sous la charme de son talent de son élégance et de sa présence, peut être aussi de son émotion. "aucun cadran n'affiche la même heure....." et je pense aussi que c'est un artiste à revoir.
Swinging Administrateur
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Sujet: Re: BASHUNG Lun 14 Juil 2008 - 2:02
le concert de Bashung aux Francos est en ligne sur le site de france inter http://www.radiofrance.fr/franceinter/em/pollen/ en ligne une semaine seulement, mon petit doigt me dit que ça finira sur ma page...
chantal Membre actif
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Sujet: Re: BASHUNG Lun 14 Juil 2008 - 21:38
çà fera marcher la machine à souvenirs, et même pour ne pas attendre j'ai remis le DVD du Bataclan 2003, et déjà certains morceaux comme La nuit je mens, Mes bras ou Madame rêve.....me font rêver et frissonner.... c'est mon 14 juillet à moi
Swinging Administrateur
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Sujet: Re: BASHUNG Lun 14 Juil 2008 - 23:42
une fantaisie militaire peut être
chantal Membre actif
Nombre de messages : 346 Date d'inscription : 21/12/2007
Sujet: Re: BASHUNG Mar 15 Juil 2008 - 0:01
entre autres ...... effectivement....
Swinging Administrateur
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Nombre de messages : 346 Date d'inscription : 21/12/2007
Sujet: Re: BASHUNG Ven 18 Juil 2008 - 15:09
Inoubliable! tout est beau dans cette chanson texte, musique, interprétation
Franca Membre actif
Nombre de messages : 178 Localisation : Suisse Date d'inscription : 05/06/2007
Sujet: Re: BASHUNG Ven 1 Aoû 2008 - 0:42
Ce vendredi 26 juillet, je sors le billet rose de sa boîte bleue, ma boîte à musiques, j’embarque les chaussures de marche, le Kway, un gros pull, les lunettes de soleil et une pomme. Aujourd’hui, c’est Paléo, cinq concerts et un paquet de cumulus en vue.
Donc, c’est jour de fête, trois mois que le billet est au chaud.
Inouï comme ce festival a su préserver une ambiance bon enfant, mêlant joyeusement familles, baba cool, bobos, campeurs, ados, tartines, insectes grillés, bière, pétards et Milch Latte (le point de rendez-vous incontournable lorsque le téléphone portable n’existait pas encore).
Ce soir, le rendez-vous qui compte c’est Alain Bashung. Je quitte la pelouse trempée et Etienne Daho avant la fin pour assurer une place avec vue sur l’artiste. Surprise, le chapiteau est déjà couvert d’amateurs assis sur le sol une heure avant l’heure ! Je me faufile vers l’avant, causette et babillage. Séchage aussi, le ciel a versé une bassine géante sur la plaine de l’Asse. Il y a comme un bruissement et de l’attente fébrile, impossible de rester assis très longtemps. Une demi heure avant le concert, tout le monde est debout, tourné vers la scène.
Un subtil jeu de lumière, une bonne dizaine de guitares alignées, percussions, batterie, violoncelle. Au centre, une table ronde avec un verre d’eau. A 23 heures pile, les musiciens glissent sur la scène et prennent place, quelques notes de musique, des secondes en suspension et une silhouette se dessine sur le fond gauche. Alain Bashung avance lentement, avec grâce, costume noir, chemise blanche, foulard de soie noire, lunettes noires et chapeau noir. Il s’assied sur un tabouret.
C’est un grand terrain de nulle part
Avec de belles poignées d’argent
La lunette d’un microscope
Et tous ces petits êtres qui courent
Une silhouette fine, élancée, aux gestes lents, visage et mains blancs, une voix sûre et forte. Paléo s’est tu, la foule s’est massée aux abords du chapiteau.
On regarde, on regarde, on regarde dedans.
Au silence ému et respectueux vont succéder des applaudissements incroyablement chaleureux, à la fin de chaque chanson.
Je t’ai manqué ?
Pourquoi tu me visais ?
Tout est brutal
Botté en touche
Tout à l’horizontal
Nos envies, nos amours, nos héros
Après trois ou quatre chansons, il se lève et balance derrière le micro avec classe et élégance, quelques notes d’harmonica ici et là. Le concert fait d’abord la part belle à Bleu Pétrole. Puis il nous joue un accord en mi : « On peut bâtir une carrière sur un accord en mi… », comme Vertige de l’amour, non ? Un peu plus tard, il fait mine de chanter Blowing in the wind et quelques notes plus tard, une rafale de cordes et c’est Osez Joséphine, interprétation absolument fabuleuse. Les musiciens sont exceptionnels, deux guitaristes, un batteur subtil (oui, ça existe) et un violoncelle qui nous vrille l’âme. Madame Rêve, voix - violoncelle est un pur bonheur. Bashung est un rockeur poète, acrobate qui peut chanter les choses les plus triviales avec délicatesse.
La nuit je mens je prends des trains à travers la plaine
La nuit je mens je m’en lave les mains.
Je n’ai pas la playlist exacte mais elle est proche de celle que mentionnait Swinging, à un ou deux titres près.
Bien sûr, on sait qu’il est malade et que cette tournée est peut-être une manière de rester vivant, d’affronter ou de guérir. Aucun pathos, mais une épaisseur incroyable, du sens, du vrai. La musique avant tout. C’est lorsqu’il remercie et salue que l’on sent l’émotion, les mains croisées sur le cœur, qui tremblent. Les larmes aux yeux des spectateurs aussi.
En troisième rappel, on lui tend sa guitare et il nous annonce la toute dernière chanson. Nights in white satin, the Mody Blues. « Faites de beaux rêves” et il s’en va, main levée en signe d’au revoir.
Swinging Administrateur
Nombre de messages : 2013 Date d'inscription : 13/08/2006
Sujet: Re: BASHUNG Jeu 7 Aoû 2008 - 13:59
et un article du temps qui vient d'arriver dans ma boitre à lettre
Rocco Zacheo Lundi 28 juillet 2008 Rubrique: Culture
Il est arrivé avec le déluge, s'est assis sur le tabouret avec son harmonica entre les doigts et a saisi le public à la gorge. Une heure et des poussières plus tard, tout était dit. Mais que de choses à faire: il fallait, en partant, serrer les mâchoires et déglutir sans cesse, étaler les subterfuges pour retenir l'émotion que procure son départ. Lorsque sa silhouette élégante quitte la scène du Chapiteau, le ciel décide enfin d'en finir avec ses tonnerres et ses larmes.
A Nyon, Alain Bashung a été comme partout ailleurs ces derniers mois: dans un état de grâce dont la 33e édition de Paléo portera les marques très longtemps. Alors que les châteaux en tubulaire sont démontés et que les stands abandonnent la plaine de l'Asse, la question du bilan artistique de la manifestation ne pourrait faire une once d'économie de son concert de samedi soir.
L'homme aux lunettes fumées, au costard et chapeau noirs et à la chemise blanche aurait pu décider de ne pas chanter, de se tenir coin sur la scène, sa présence magnétique est de celles qui imposent le silence religieux. Alors, quand les premières salves de musique se font entendre, l'assistance habituellement bruyante du Paléo a saisi l'ampleur de l'évènement, elle a coupé les décibels inutiles et les discussions sans lendemain et s'est mise à écouter la voix soyeuse et puissante de l'artiste ténébreux. Une grande ferveur, donc, dans ce court voyage à travers une carrière ponctuée par des tournants stylistiques de taille, par un questionnement constant et par une exigence demeurée toujours intacte.
Baigné par la pénombre, sobre comme un tenancier de cabaret allemand, Bashung enchaîne avec les perles de Bleu pétrole, son dernier album. Il parle peu, remercie poliment en esquissant des sourires. Dans le regard qu'on devine derrière les verres, il y a des tonnes de pudeur et un amour démesuré pour la foule agglutinée à ses pieds. Le corps ne bouge presque pas; pour lui, parlent des doigts qui pointent vers le haut, qui s'étirent ou se serrent en poing. Ils révèlent une tension maîtrisée, ils dévoilent une âme entièrement tournée vers ses dernières créations: «Comme un Lego», «Je t'ai manqué», «Venus», «Je tuerai la pianiste» ou «Sur un trapèze» défilent, fluides et denses, magnifiées par des musiciens au tact infini.
La moitié de son concert fait donc étape dans le présent. Ce premier relais dans le paysage du dernier monstre sacré de la chanson hexagonale décline la volonté de l'artiste de conférer une simplicité nouvelle à sa musique et à ses textes. Ce Bashung est celui de l'intelligibilité et de l'éloquence. C'est le poète qui a abandonné sa propension à l'hermétisme et qui veut parler à nouveau au plus grand nombre.
Plus tard dans la soirée, on retrouvera l'autre Baschung, le faiseur de tubes, l'artiste fédérateur d'antan. Ces pages de carrière, l'intéressé les lit aujourd'hui avec un sens sévère du jugement, qui prend par instant des allures cyniques. Le bilan a de quoi faire rire jaune: «Ceci est un accord en mi. On peut faire une longue carrière avec un accord en mi», ironise l'artiste avant de lancer «Vertige de l'amour», succès immense qui ne tient que sur l'accord dénoncé. Cette brève parenthèse rappellera aux inconditionnels de toujours, les heures rock de Bashung, le Perfecto qui serrait son torse dans les années 80, ou ses altérités, arborées sans scrupule sur les scènes de la francophonie. Une époque faite de concerts bancals et des moments de rage qui s'achevaient avec de la casse.
A 60 ans, le corps affaibli du poète s'est éloigné un peu plus de ces tons démonstratifs, il se contente désormais de suggérer avec finesse et discrétion des états d'âme. Après «Osez Josephine», introduit par quelques mesures de «Blowin'In the Wind» de Dylan («Beaucoup de guitaristes ont commencé par là», justifie Bashung), les grandes pièces maîtresses qui ont marqué la rupture avec une certaine rock attitude défilent et coupent le souffle. De «Madame rêve», bluffant de sobriété et de mystère, à l'éthéré «A perte de vue», de «La nuit je mens» à «Malaxe».
Puis, les adieux à la scène de Paléo, les remerciements aux techniciens et aux artistes de cette tournée. Et des baisers émus envoyés au public. L'ovation a été longue et personne n'a eu envie de se quitter. Le rêve Bashung pouvait commencer.
Nombre de messages : 346 Date d'inscription : 21/12/2007
Sujet: Re: BASHUNG Jeu 7 Aoû 2008 - 14:08
tout est dit et si bien dit que l'on ressent encore certaines émotions. Merci de la faire partager.
Franca Membre actif
Nombre de messages : 178 Localisation : Suisse Date d'inscription : 05/06/2007
Sujet: Re: BASHUNG Jeu 7 Aoû 2008 - 21:06
Oui, Rocco Zacheo (ça rime avec Paléo!) a écrit un très bel article qui remémore tout ce qu'on a pu ressentir lors de ce concert (comme sans doute lors de tous les concerts de cette belle tournée). Et le Temps est un journal de belle qualité... et ce n'est pas seulement parce que ma fille y écrit des articles
chantal Membre actif
Nombre de messages : 346 Date d'inscription : 21/12/2007
Sujet: Re: BASHUNG Jeu 7 Aoû 2008 - 21:21
alors je prendrai le temps d'aller faire un tour de temps à autre sur leur site et c'est vrai cet article est tout en nuances autant que les emotions transmises par Alain Bashung sur scène....comme je les retrouve aussi dans ton joli "racontage"
Franca Membre actif
Nombre de messages : 178 Localisation : Suisse Date d'inscription : 05/06/2007
Un souvenir live qui vous en rappellera de semblables... je ne vois pas de date près de chez moi, il faudra sans doute pousser jusqu'à la capitale.
chantal Membre actif
Nombre de messages : 346 Date d'inscription : 21/12/2007
Sujet: Re: BASHUNG Jeu 7 Aoû 2008 - 23:43
les mains si expressives de ce monsieur me fascinent, elles portant autant d'émotions que sa voix!
les dates parisiennes affichent vite complet, il ne faut pas trop tarder. il reste encore des dates de festival pour certains chanceux
Swinging Administrateur
Nombre de messages : 2013 Date d'inscription : 13/08/2006
Sujet: Re: BASHUNG Ven 8 Aoû 2008 - 1:36
les dates à l'élysée montmartre se remplissent à mesure que la vente ouvre...
Swinging Administrateur
Nombre de messages : 2013 Date d'inscription : 13/08/2006
Sujet: Re: BASHUNG Sam 9 Aoû 2008 - 17:49
encore une sacrée soirée, un sacré bonhomme, en forme, plus à l'aise dans ses mouvements qu'à l'armada, un petit mot en ouverture pour penser à ceux qui à quelques kilomètres ont tout perdu (comme pour la canicule nos politiques nationaux sont ailleurs, vont encore nous piquer un jour de congé pour expier leur faute), et c'est parti, "comme un légo" et le spectacle se construit peu à peu, je reverrai les set listes plus tard, mais c'était à peu près la liste standard avec un duo avec Chloé Mons "Calamity jane", ça commençait pas très juste pour la dame, mais la voix se chauffant et le trac passant le duo était plus qu'agréable, surtout par le rayonnement qu'il donnait aux duettistes. Rappel, Madame rêve et final habituel, 2 eme rappel solo guitare voix angora, night in white satin pour se quitter... heureux le bonhomme, public ébahi... quand j'aurai un peu dormi, des images triées, peut être quelques vidéos et un racontage plus détaillé chez moi. enfin pas avant dimanche, parce qu'il faut que je récupère des plus de 500 bornes pour un concert... et que j'en retrouve un autre pour que durent les moments doux.
si une vidéo spéciale dédicace , le son est un peu hard, mais on ne contrôle pas facilement sur les appareils photos numériques.
Franca Membre actif
Nombre de messages : 178 Localisation : Suisse Date d'inscription : 05/06/2007
Sujet: Re: BASHUNG Sam 9 Aoû 2008 - 18:57
Ma-gni-fi-que! et pour que ne durent que les moments doux, j'ai mon billet pour la capitale
Swinging Administrateur
Nombre de messages : 2013 Date d'inscription : 13/08/2006
Sujet: Re: BASHUNG Lun 11 Aoû 2008 - 1:38
le son de la nuit je mens est un peu brutal, mais quand j'ai entendu les premiers accords je me suis dit que je ne pouvais pas ne pas en poster au moins un couplet refrain.
J'ai fini l'uploadage des images et des vidéos sur ma page, je crois que si je mets ça ici, je fous le forum par terre entre les images et les vidéos....
Franca Membre actif
Nombre de messages : 178 Localisation : Suisse Date d'inscription : 05/06/2007
Sujet: Re: BASHUNG Mar 12 Aoû 2008 - 1:56
et en plus il faut du temps pour parcourir le tout et ça vaut le détour! En prime, il y a un article-interview de Bashung où il dit fort bien de très belles choses. Allez-y voir!
chantal Membre actif
Nombre de messages : 346 Date d'inscription : 21/12/2007
Sujet: Re: BASHUNG Ven 15 Aoû 2008 - 18:37
j'adore tous ces bonus cachés ces images souvenirs qui font revivre les miens, ces chouettes racontages qui font comme si j'y étais!...et puis lire tous ces jolis textes j'aime beaucoup....mais comme en plus il y a le son approprié c'est carrément un super blog à voir et à revoir....
chantal Membre actif
Nombre de messages : 346 Date d'inscription : 21/12/2007
Sujet: Re: BASHUNG Mer 3 Sep 2008 - 16:18
tu demandais dans quelle catégorie classer Alain Bashung en commençant ce fil, Swinging.....dans plusieurs certainement mais finalement moi je le trouve bien dans la catégorie à textes, tellement je le trouve magicien des mots. et j'aurais pû écrire ce messsage dans le fil "ce que j'ecoute en ce moment", parce que finalement en ce moment j'écoute Bashung un peu tout le temps et un peu partout! dans mon carosse( vive les lectuers mp3!) à la maison, quand je me balade mon balladeur dans les oreilles...certainement un instinct de rattrapage de temps perdu.... Alors oui Bleu Pétrole parce que celui là c'est un vrai coup de coeur dès la première chanson entendue sur France Inter, et puis l'album decouvert très vite sur deezer! et puis un concert et là ce fut la rencontre, la révélation.... Bien sûr que j'avais entendu toutes les chansons connues de Bashung, mais comment dire elles étaient posées quelque part sans que jamais je les ai vraiment écoutées. En fait il aura fallu un concert chargé de tant d'émotion pour que vienne l'envie d'en savoir davantage et depuis j'ai écouté plein de tous ces morceaux anciens et souvent trouvé dans les mots qu'il me semblait entendre pour la première fois des echos qui collent maintenant à mon humeur.....difficile à dire, peut être parfois faut il que certaines rencontres murissent et qu'elles trouvent juste le bon moment.....celui là je crois que j'ai envie de la faire durer un peu.
c'est un peu fouillis mon truc mais je ne sais pas bien expliquer ce que j'aime
tacha Administrateur
Nombre de messages : 1453 Date d'inscription : 19/03/2006
Sujet: Re: BASHUNG Mer 3 Sep 2008 - 23:39
non c'est pas foulli.... ça donne envie...
Swinging Administrateur
Nombre de messages : 2013 Date d'inscription : 13/08/2006
Sujet: Re: BASHUNG Mer 10 Sep 2008 - 0:41
Bashung en entretien à l'Huma, avec un passage pour que les rockeuses boivent du petit lait
Fête de L’Humanité
Alain Bashung : « J’ai l’impression d’être dans des voies galactiques » Grande Scène . Sombre et lumineux, rocker magnifique, tel est Bashung. Après le succès de son album Bleu pétrole, il promet un concert aux ambiances atmosphériques. Il y jettera toutes ses forces. Vous êtes un familier de la Fête de l’Humanité. Quelle image gardez-vous de cet événement à la fois festif et militant ?
Alain Bashung. C’est une grande fête populaire, depuis pas mal de temps maintenant. À une époque, il y avait des chanteurs qui étaient très militants, comme Jean Ferrat ou Isabelle Aubret. Ils étaient toujours présents. Ensuite, d’autres artistes passaient, mais ils n’étaient pas spécialement militants. J’ai des souvenirs d’après-midi ensoleillés avec le pastis qui coule à flots ! (Rires.)
En dehors de vos propres spectacles, y êtes-vous allé à titre personnel ?
Alain Bashung. Je crois, mais alors il y a très longtemps, parce que j’avais un ami qui travaillait chez Renault. Il y avait un comité d’entreprise. C’était parfois dans ce genre de cadre. On avait monté un petit groupe et la société nous avait prêté une petite salle pour répéter. On y allait comme ça. C’est vraiment ancré. Je me souviens de mon prof de français qui vendait l’Huma, au pied de la cité, avec Pif le chien (rires). Tout cela faisait partie de la vie…
Êtes-vous sensible à la chose politique ?
Alain Bashung. C’est difficile de se dire détaché totalement. Par contre, s’y retrouver, avoir des idées claires sur telle ou telle chose, ce n’est pas du tout évident. Tout est devenu beaucoup plus complexe pour tout le monde. En plus, tout passe par la communication médiatique. Cela complique encore plus les choses. On est dans une espèce de triangle. Il faut parler très vite, alors on dit rapidement quelque chose d’un peu arrogant. Cela fausse tout à la longue. Bien sûr, on remarque le type qui vient de dire une ânerie énorme. Je me demande comment les gens peuvent recevoir ce genre d’info, la digérer. Ils appellent cela de la provocation, mais ce n’en est pas. C’est de la pub. J’ai l’impression qu’on est plus dans la communication. On se demande même comment les hommes politiques s’occupent de leurs dossiers. On les voit répondre à une question soit dans un journal, soit à la télé. C’est difficile à suivre. Je ne sais pas comment font les gens pour choisir tel ou tel courant, telle personne.
Que doit-on comprendre de Bleu pétrole, un titre d’album poétique et peut-être aussi économique ?
Alain Bashung. C’est une couleur, déjà un peu étrange, qui peut renvoyer à celle du ciel où d’un rêve. Si on entre dans les problèmes des hommes, c’est un produit qui a fait pas mal de dégâts depuis des décennies. Le pétrole a été source de conflits, de massacres. Avant, on essayait de comprendre pourquoi tel pays était en guerre. Aujourd’hui, on sait que c’est soit pour avoir des ressources naturelles, soit pour avoir la mainmise sur tel ou tel endroit stratégique. On ne peut plus se poser la question naïvement. C’est simplement des histoires de business ou de possession d’un pouvoir.
On a l’impression d’un répertoire tour à tour sombre et lumineux…
Alain Bashung. Que vous ayez reçu cela comme « sombre et lumineux », c’est quelque chose qui me convient assez bien. Est-ce simplement une question d’équilibre ? Sur scène, si je penche d’un côté ou de l’autre, ce n’est pas moi. Il y a ce milieu qui permet de raconter, d’être dans quelque chose qui a à voir avec des nuances. Ce n’est pas forcément que poétique. C’est pour permettre d’être dans une situation qui n’est pas totalement figée. Comment les gens font-ils pour essayer de capter le sens des choses ? C’est un peu un mystère pour moi. Mais, si je fais autrement, je n’y arrive pas. On peut appeler cela évoluer, ou bouger. Je ne pourrais pas faire la même chanson sans arrêt. C’est aussi chercher un langage. J’essaie d’évoquer des choses. Parfois, on comprend quelques lignes. On me donne des explications que je n’aurais pas imaginées sur telle ou telle chanson…
Justement, que voulez-vous dire par « J’ai des doutes sur la notion de longévité » (dans le Secret des banquises) ?
Alain Bashung. Là, ça peut devenir mystique. Je ne sais pas… Toutes ces notions humaines, on a l’impression qu’elles ne sont jamais suffisantes pour expliquer nos vies. Elles bougent sans cesse. Vivre longtemps, oui, mais alors avec quelle qualité de vie ? C’est toutes les questions que l’on peut se poser. Après, si c’est pour amasser, si c’est pour trouver un équilibre… Ce n’est pas le tout de seulement se dire : « Je vais vivre longtemps… » Il faut vivre dans le créatif, fabriquer quelque chose, avoir l’impression d’avoir un petit peu servi à quelque chose.
Vous avez donné beaucoup de concerts depuis votre Olympia en juin. Comment vous sentez-vous physiquement ?
Alain Bashung. Là, aujourd’hui, ça va. C’est vrai que je vis avec un mystère. Si je ne bougeais pas, je ne crois pas que ce serait la solution. Cela me demande, bien sûr, un effort particulier, mais en même temps cela me procure beaucoup de force. Les gens me donnent énormément. Il y a beaucoup d’émotion. D’un seul coup, je découvre tout cela. Peut-être que je donne toutes les forces que j’ai en moi, mais on me les restitue autrement. Cela me touche beaucoup et me faire tenir droit.
Dans votre show, vous reprenez quelques standards rock. Retour à vos premières amours ?
Alain Bashung. Oui, bien sûr ! C’est souvent plus le rock qui fait bouger les choses que la chanson elle-même, je crois. C’est l’impression que j’ai depuis pas mal d’années. Regardez aujourd’hui, essayez de trouver des chansons dont l’effet ne provient que du texte lui-même. Beaucoup de choses ont été fabriquées à partir des différentes expériences rock ou rythm’n’blues. Ne serait-ce que des tempos, ou des arrangements. Il y a des groupes, des artistes qui continuent à chercher dans ce coin-là. Au bout d’un moment, quand un morceau existe, on se dit « tiens, il y a une chanson… ». Ce n’est pas seulement du rock ou de la musique. Il y a une chanson dont on retient le refrain. Je suis très content que ce soit aussi large. C’est loin d’être étriqué. Il suffit de voir le nombre de choses qui existent. C’est incroyable.
Votre parcours est jalonné de nombreux succès, de Madame rêve à Osez Joséphine, Ma petite entreprise, Vertige de l’amour… Y a-t-il un titre que vous êtes plus particulièrement heureux d’interpréter ?
Alain Bashung. Je pense souvent à Madame rêve. Je suis vraiment très heureux quand je la chante. J’ai l’impression d’être dans des voies galactiques qui me portent. Elle a été fabriquée à une époque où j’en avais marre des after beat. Je ne voulais pas de batterie. La chanson est née, comme ça, à un moment où l’on entendait Phil Collins tout le temps à la radio, avec un son de caisse claire énorme, samplé cinquante fois. Je ne supportais plus… Là, ce sont les beats de cordes qui donnent le tempo. Et puis, il y a ce que ça raconte. Je ne peux pas faire le tour de cette chanson. Quand ce moment-là arrive sur scène, les gens sont contents et moi aussi. Il suffit ensuite qu’il fasse beau et que la nuit soit belle…