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 Jeff Buckley

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MessageSujet: Jeff Buckley   Jeff Buckley Icon_minitimeDim 30 Juil 2006 - 14:15

Jeff Buckley 14962oe7 "Jeff Buckley était jeune et beau. Il avait du talent, peut-être même un don. Il était un Dieu, un jeune Dieu directement descendu de l'Olympe. Comme un feu-follet, sans crier gare. Mais il était un Dieu complexe, torturé, terriblement humain. Un Dieu mortel aussi. Avec le drame à fleur de vie. Bref, un artiste. Hommage."(Yves Bongarçon, Rocksound n°49)

Jeff Buckley a eu une influence considérable dans le monde musical des années 90. En particulier il est un des principaux inspirateurs de la vague pop/rock mélancolique et les groupes Radiohead, Coldplay, Starsailor reconnaissent tous son influence.
Il fut aussi un personnage atypique du monde du disque qui pendant ces années 90 prit une tournure toujours plus commerciale; il fut une anomalie du système; le devant à son talent.
Franc rigolard et aimant la vie on essaya un moment de lui coller l'image d'un artiste maudit, d'une icône rock maladive. Jeff Buckley n'était cependant qu'un musicien d'exception, loin des préfabriqués du genre.



Jeff Buckley JeffBuckley11

Par son album "Grace", Jeff Buckley avait réussi à sortir de l'ombre de son père, Tim Buckley, un célèbre chanteur des années 70 mort en 1975 à l'age de 28 ans des suites d'une overdose. Jeff Buckley n'avait rencontré qu'une fois son père, le temps d'un week-end, deux mois avant la mort de celui-ci mais on ne peut s'empêcher de les comparer de part leur ressemblance physique extraordinaire et troublante..En un album, Jeff est parvenu à laisser une trace dans l'histoire musicale par ses textes et l'harmonie de sa voix et de sa musique.
MP3 de Hallelujah, enregistrement studio
Vidéo de Hallelujah enregistré pour une télévision française


Ses albums :

GRACE : 23 août 1994 Jeff Buckley Grace3

Albums posthumes :
Mystery white boy : 10 mai 2000 Jeff Buckley Mystery
SKETCHES for My Sweetheart The Drunk : 7 mai 1998 Jeff Buckley Sketch


Jeff Buckley JeffBuckley3 Jeff Buckley disparait le jeudi 30 mai 1997 du côté du port fluvial de Memphis alors qu'il nageait dans le Mississippi. Le 4 juin, son corps est retrouvé et identifié par son manager Gene Bowen. La cause exact sera donnée par Keith Foti, un ami de Jeff Buckley qui a déclaré que Jeff Buckley qui nageait habillé, avait été emporté par une vague crée par un bateau.


Le 7 mai 1998 sort son album posthume "SKETCHES for My Sweetheart The Drunk"un double album (21 titres) d'une qualité exceptionnelle et qui ne peut que faire regretter sa disparition tant son avenir était prometteur.

Quelques photos...
Source : http://buckleyjeff.free.fr/

Jeff Buckley JeffBuckley1 Jeff Buckley JeffBuckley12 Jeff Buckley JeffBuckley13 Jeff Buckley JeffBuckley14 Jeff Buckley JeffBuckley15 Jeff Buckley JeffBuckley16 Jeff Buckley JeffBuckley17 Jeff Buckley JeffBuckley2 Jeff Buckley JeffBuckley8 Jeff Buckley JeffBuckley Jeff Buckley JeffBuckley5 Jeff Buckley JeffBuckley9 Jeff Buckley JeffBuckley7 Jeff Buckley JeffBuckley6 Jeff Buckley JeffBuckley10

Quelques liens... merci à Tacha Wink

* http://fr.wikipedia.org/wiki/Jeff_Buckley
* http://www.jeffbuckley.com/
* http://buckleyjeff.free.fr/


Dernière édition par le Sam 5 Aoû 2006 - 15:39, édité 2 fois
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marifou
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MessageSujet: Re: Jeff Buckley   Jeff Buckley Icon_minitimeDim 30 Juil 2006 - 16:17

j'avais tellement aimé quand je l'ai découvert récemment il y a un an ou deux...que j'avais acheté le DVD live.."la meilleure escale du Mystery White Boy Tour"

bravo clin d oeil

merci pour les multiples photos

je lit grâce à vos liens "il est un des principaux inspirateurs de la vague pop/rock mélancolique ... ""

c'est exactement pour cela que j'aime ...à la fois pop rock et mélancolique
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Mimi
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MessageSujet: Re: Jeff Buckley   Jeff Buckley Icon_minitimeDim 30 Juil 2006 - 16:45

J'ai trouvé une ITW de Jeff Buckley traduite en français... elle est très longue, mais elle nous en apprend beaucoup sur le personnage... Wink

Interview Inrockuptibles 1994 par JD Beauvallet

As-tu l'impression que les choses vont trop vite ?

Je n'ai pas l'impression que les choses aillent trop vite. J'ai même l'impression qu'elles évoluent au ralenti - à mon rythme. Je n'ai pas envie d'être dépassé par ma réputation, mais d'être seulement jugé par mes chansons. Je veux que les gens viennent à moi par choix et pas sur ordre de la mode. Ma place, ce n'est pas dans les magazines, mais sur scène, face au public, d'homme à homme. Le reste n'est que du baratin.

Une image sévère te colle à la peau : celle d'un songwriter très convenable, jouant pour les étudiants et intellectuels new-yorkais dans des cafés à la mode, comme Fez ou Sin-é.

Les gens qui me voient ainsi ne savent pas d'où je viens. Je joue pour des gens ordinaires chaque lundi soir, des gens déprimés par leur travail qui rejoignent leurs rares amis au Sin-é. Et même les intellectuels sont faits de sang et de chair. Quand ils sont fatigués de faits et de savoirs, leur âme a besoin de sensations non-guidées par leur intellect. Ils ont besoin de laisser au vestiaire de Sin-é leurs jugements de valeur, leurs avis, de s'abandonner comme les autres. je ne suis pas propriété privée de l'intelligentsia. Mon quartier, c'est le Lower East Side de New York. J'habite juste à la frontière. Tous les parias vivent là. C'est donc un endroit à la fois créatif et terre à terre, où les gens doivent lutter pour vivre de leur art. Là, l'excentricité est reconnue, admise, chacun peut la vivre à l'extrème et prouver qu'il avait raison. Partout ailleurs aux Etats-Unis, on les montrerait du doigt, on les tabasserait, on les brûlerait comme des sorcières - ou on leur ferait comprendre qu'ils ne sont que des moins que rien, des paumés.

Les regardes-tu comme un voyeur ou vis-tu parmi eux ?

Je peux jouer les deux rôles. mais je me sens bien dans ce quartier. C'est la première fois de ma vie que je trouve un endroit où je suis bien, où je n'ai pas l'impression d'être une erreur de la nature. C'est mon chez-moi, enfin. En Californie, où j'ai grandi, je commençais à m'épuiser lentement, comme une voiture dont le réservoir est percé. Et mon esprit consomme beaucoup d'essence (silence)... Je dépérissais. La Californie m'a vidé pendant des années, New York m'a regonflé, c'est une ville généreuse. J'ai signé avec une major, mais dans mon quartier, personne n'a changé à mon égard. Je reste ce pauvre type avec sa guitare, qui passe sa vie à chercher des musiciens. Pas plus riche qu'avant : plutôt que de demander des millions de dollars, j'ai préféré assurer ma liberté et le long terme. le succès, pour moi, c'est ça : durer, continuer. Je pourrais jouer pendant des siècles à Sin-é. Aussi longtemps que je vivrai, je reviendrai rendre visite à ces bars. J'aime leur espace, leur solennité. C'est un tel défi de tenir si peu de gens en haleine pendant des heures dans une salle de la taille d'une chambre. Quelle tâche difficile et magnifique que d'être un bon conteur ! Un jour, je veux en être un, reprendre le flambeau.

Quand as-tu compris que la Californie n'était pas faite pour toi ?

Depuis ma plus tendre enfance, j'ai toujours détesté le confort. J'étais un casse-cou qui refusait la stabilité, la léthargie ambiante. En Californie, tout était droit, net - l'Americana dans toute son horreur. Epouvantable vie de suburbia, à cuisiner des cookies, l'horreur... Pourtant; il y avait le désert, les montagnes, la mer, d'incroyables artistes. Mais j'étais trop jeune pour le comprendre alors. Heureusement, ma mère passait son temps à déménager, ça mettait un peu de piment dans ma vie terne. C'était excitant, effrayant de ne pas avoir de racines. Pourtant, j'en avais parfois honte. Pour mes amis, je représentais l'échec, l'absence de continuité. Ils ne me faisaient jamais confiance, avaient l'impression que je pouvais disparaître du jour au lendemain. A 12 ans, j'ai décidé que mon futur était à New York. Pour un gosse comme moi, , pour un rêveur indécrottable, New York était une obsession. Il suffisait d'allumer la télé pour que New York vienne à moi : les feuilletons, l'accent de Bugs Bunny, King Kong... J'étais ensorcelé par l'image et l'ambiance qui se dégageait de ces images. Et puis, il y avait Lou Reed, Patti Smith, le magazine Creem... Je me souviens encore de cette photo en couverture : Lou Reed sur scène, une seringue dans le bras. Quand je l'ai rencontré, je lui ai parlé de cette photo, ça l'a rendu fou furieux.

A quelle occasion as-tu fait le grand voyage d'ouest en est ?

On m'a demandé de participer à un concert en hommage à mon père. J'ai vendu tout ce que je possédais à Los Angeles, je n'ai rien dit à personne et je suis parti. Je ne pouvais plus supporter les autruches de Californie qui prétendent que tout va bien alors que le pays tombe en ruines. A New York, au moins, la violence est palpable, on ne se voile pas la face.Pas question d'échapper à la réalité. Pendant des années, j'ai vécu à Harlem. Tout le monde m'y appelait par mon prénom, je ne me suis jamais fait voler ni attaquer. Ce n'était pas par choix : je venais de me faire plaquer par une copine, je me suis retrouvé là en désespoir de cause, à côté de ce que l'on appelle Needle Park (le Parc des Seringues) - où on trouve la meilleure héroïne de tout New York. Pourtant, je n'ai jamais été déçu par cette ville. Je venais de laisser tomber la région où j'avais grandi, mes amis, ma famille, tout ce que je connaissais et comprenais, mais tout ce que j'attendais était là, à portée de main. Même si on devait me couper les deux bras pour avoir le droit d'y rester, je choisirais encore cette ville. J'ai même eu peur de me faire engloutir par la ville mais j'ai tenu le choc.

Avais-tu besoin d'un tel changement pour trouver l'équilibre ?

La Californie est immense, mais je n'avais pas un centimètre carré pour m'y développer. et dans un espace réduit comme New York, j'ai trouvé une place formidable pour pousser, m'épanouir. Pourtant, la compétition est permanente : pour arriver le premier aux portes du métro, pour prendre le taxi... mais je suis zen : j'ai d'autres moyens de faire monter ma pression artérielle que de me battre pour la première place dans la file d'attente pour un hot-dog (rires)... J'ai l'impression de partager mon appartement avec deux millions d'individus. Rien ne me fait plus plaisir que d'aider quelqu'un à retrouver sa direction. Je n'avais jamais eu à ce point l'impression d'appartenir à une communauté, de vivre dans un village.
Je ne me rappelle pas m'être intéressé un beau jour à la musique : tous mes souvenirs, même les plus anciens, ne sont que musique. Elle était ma nourriture, une vraie boulimie. Je crois que j'ai chanté avant de parler. Ma grand-mère m'apprenait des chansons en espagnol, des comptines qui me disaient comment bien me nettoyer les mains. Ma mère était une musicienne classique. Chaque soir, elle m'endormait en fredonnant des berceuses. Ces souvenirs de nursery rythmes sont liés à des chansons de Simon & Garfunkel, des Beatles, de Barbra Streisand. Le son de batterie de Come together m'a perturbé pendant toute mon enfance.. Pour moi, c'était le bruit d'un monstrueux cadran de téléphone. En voiture, on écoutait de la musique en permanence. J'étais fasciné par les sons, comme celui de la pédale wah-wah. J'imaginais des solutions insensées : pour moi, ça ne pouvait venir que d'un animal torturé. J'avais mis un point d'honneur à résoudre toutes ces énigmes du son. Si bien qu'à 5 ans, la musique est devenue une affaire très personnelle. Là, pour la première fois, on m'a autorisé à acheter des disques, à utiliser la chaîne. Je suivais les traces du second mari de ma mère - un mécanicien qui n'acceptait de réparer que les Volkswagen. une vraie baraque, avec de beaux yeux bleus. pour moi, il était le sosie du Père Noël, ou son fils. Toutes les deux semaines, il revenait avec cinq nouveaux albums. C'était un rituel, qui emplissait la maison de sonorités nouvelles : les Moody Blues, Grand Funk Railroad, Joni Mitchell, Cat Stevens, Booker T... Dès qu'il montait dans la voiture, il passait Led Zeppelin 2. Je passais des heures à examiner les pochettes. Certaines, comme celles de Pink Floyd, m'effrayaient.

As-tu conservé cette curiosité presque boulimique ?

Jamais il n'y a eu autant de bons disques qu'actuellement : Stereolab, Codeine, Melvins, Cocteau Twins - une vieille histoire d'amour - Pavement et Morissey, bien sûr. Je me suis battu pour les Smiths, pour défendre l'honneur du dernier grand groupe. Je donnerai tout pour travailler un jour avec Johnny Marr.

Te sens-tu des liens avec quelqu'un en particulier ?

Je me sens très seul actuellement. On me compare à American Music Club, mais je ne vois pas de rapports. On me dis aussi que j'appartiens à une sorte de renouveau folk. Pour moi, le folk est mort il y a des années, assassiné sur scène par la guitare électrique de Bob Dylan. Ce n'est pas parce que je suis seul avec une guitare que je fais du folk. Un jour, je sais que Thurston Moore quittera Sonic Youth pour sortir un album solo à la guitare : je peux te garantir que ça ne sera pas du folk. Liz Phair doit plus aux Violent Femmes qu'au folk et Beck est trop taré pour cette musique. Je n'aime pas qu'on dise n'importe quoi à propos de la musique, c'est un sujet beaucoup trop sérieux. Mais pas sérieux au sens académique : moi, je me sens issu de la philosophie punk, de ce mépris de la technique. Pourtant, j'en ai plus besoin que les autres pour m'exprimer. Je suis un travailleur, j'aime progresser. Mais pour conserver une certaine naïveté, j'achète sans arrêt de nouveaux instruments. Les harmoniums surtout, dont je suis passionnément amoureux. Ainsi je demeure toujours un amateur, un candide. Je conserve l'innocence du débutant. Si je prenais des leçons de conduite à mon âge, ce serait sans doute dangereux. Mais je ne vois pas comment je pourrais tuer quelqu'un avec un harmonica.

Sur ton premier single, tu reprends Piaf. Ecoutait-on ce genre de disques à la maison ?

Il faudrait avoir le coeur malade pour ne pas tomber amoureux de Nusrat Fateh Ali Khan ou de Piaf... J'ai découvert Piaf à l'école, lors d'une émission éducative. Elle m'a immédiatement terrassé, mais curieusement elle m'était de plus en plus nécessaire avec l'âge. A 22 ans, je ne pouvais plus me passer de Piaf. Ca dépassait totalement la raison. J'ai détesté certains groupes pendant des années et un beau jour, je me suis rendu compte que j'avais physiquement besoin d'une de leurs chansons. ma mère était magnifiquement tolérante, on passait de la joie de Sly & The Family Stone à Judy Garland sans se poser de questions. L'éclectisme, c'est une vraie qualité de femme : mes copines achètent aussi bien Johnny Cash que Snoop Doggy Dogg, Les Meilleurs moments du piano que Metallica. Les garçons sont tellement sectaires.


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MessageSujet: Re: Jeff Buckley   Jeff Buckley Icon_minitimeDim 30 Juil 2006 - 16:45

(suite)

Ta mère et ton père vivaient l'un et l'autre de la musique. Beaucoup d'enfants auraient été dégoûtés à vie.

Ma mère aurait rêvé de jouer Mendelssohn au lieu de faire le ménage. Quand son mari rentrait à l'improviste du travail, cela le rendait dingue de la trouver assise au piano. "Qu'est-ce que tu fous là ? C'est quoi cette porcherie ?" La pauvre était obligée de lui dire qu'elle était en train d'épousseter le piano - alors qu'elle m'avait joué du Chopin tout l'après-midi. J'adorais cette ambiance, tout devenait musique pour moi : les trains sur la voie ferrée qui jouxtait la maison, les avions qui nous survolaient à basse altitude...

A l'école, tu devais passer pour un martien.

J'avais des copains, masi personne avec qui parler musique. Je ne voulais partager ça avec personne, c'était mon secret. J'ai passé des jours entiers à apprendre par coeur certains albums. Quand ma tante venait me garder à la maison, elle amenait ses copines et me faisait réciter ces disques. A 6 ans, naturellement, j'ai commencé à jouer du piano et de la guitare. Ma mère regardait toutes les émissions de musique classique à la télévision, des genres de concours de pianistes. Dès que j'entendais la moindre mélodie, je descendais en courant pour regarder la télé, surtout Elton John que j'adorais. je savais que je voulais vivre de la musique - mais sans jamais envisager de devenir
une rock-star. Je détestais avoir le moindre pouvoir sur qui que ce soit.

Etais-tu un enfant sociable ?

J'ai toujours été solitaire. Je me sentais - je me sens toujours - maladroit, pataud, moche.Je ne sortais donc pas. Etre seul, c'était un moyen de ne pas m'attacher à un lieu ou à des gens : je pouvais partir du jour au lendemain sans le moindre regret. J'étais en permanence un étranger qui regarde avec dégoût des gamins de son âge parler comme leurs pères. Je me promenais beaucoup, fumais pas mal - toutes ces choses qui m'éloignaient de mes devoirs scolaires. Subitement, j'ai décidé de ne plus rien faire à l'école. Un professeur nous avait expliqué le système du bell curve grading, une sorte de nivellement par le haut. Si je travaillais bien et obtenais de bons résultats aux examens, ma réussite aller bénéficier aux cancres de ma classe, les tirer vers le haut. Il était inconcevable que je fasse quoi que ce soit pour aider ces gros cons qui ne pensaient qu'à me tabasser à la pause-déjeuner. J'ai donc déposé les armes, en attendant que des têtes d'oeuf de premier de la classe se tuent à la tâche pour faire monter la moyenne. Ca ne m'empêchait pas de lire et de m'instruire à la maison. Ma grande honte, c'est d'avoir été chef de classe, d'avoir représenté ces minables, de m'être compromis avec le système. J'avais les cheveux les plus longs de l'école, on me traitait sans arrêt de pédale. Un jour, après un match de hockey, j'ai pris des ciseaux et j'ai ratiboisé ma chevelure. Mon seul regret, c'est de n'avoir jamais dit à Ruth Wilcox - ma prof d'histoire européenne - à quel point elle avait compté pour moi. ils me détestaient tous dans mon lycée et moi, je méprisais leur ignorance. Il était inconcevable de collaborer avec ces monstres, de rester parmi eux, de mener une existence identique à la leur. je n'avais qu'un seul copain, Jason, avec qui j'allais dans une boîte pour adolescents, qui s'appelait Woodstock. Dans nos bons jours, on nous laisser nous occuper des lumières ; on pouvait même jouer , parler aux filles. Je n'étais pas très chanceux avec elles. Mais ça ne me dérangeait pas plus que ça : les filles de là-bas n'étaient pas passionnantes.

Ecrivais-tu déjà ?

A l'époque, je ne me rendais même pas compte à quel point j'étais frustré. Quand j'écrivais, je me sentais bien, en sécurité. C'est en écrivant que j'ai compris à quel point j'étais inadapté. J'ai grandi à Anaheim, la ville de Disneyland, une banlieue judéo-chrétienne aisée... Bon dieu, ce que j'ai pu détester ces e******... Et ils me l'ont fait payer cher. Ecrire était une vraie douleur car, petit à petit, je me découvrais. Et ce n'était pas beau à voir. J'étais immature, je me décevais beaucoup.

Si j'enregistre sous le nom de Jeff Buckey, c'est par un concours de circonstances : je jouais seul à la guitare pour attirer des musiciens avec lesquels former un groupe et pour trouver ma voie. et j'ai été signé comme ça. Pourtant, je serais incapable de faire cette musique sans mon batteur, sans mon bassiste. C'est eux qui m'ont permis de concrétiser ce que je cherchais en musique. J'ai toujours joué avec des groupes, depuis que je suis gosse. Pour moi, il n'y a pas de chanteurs solo. Même Bob Dylan, quel grand groupe... Il s'est fait jeter de scène avec The Band, avec Robbie Robertson et pourtant, il n'a jamais eu un aussi bon groupe avec lui. Là, il était bien meilleur que ce connard de Mick Jagger. Sur Ballad of a thin man, il devient dingue, dangereux. je ne me lasse pas de regarder cette vidéo. J'ai besoin des autres pour me porter. Sur scène, il se passe quelque chose que je ne peux pas contrôler.

Tu fais peur : on te croirait en transes.

Pour moi, la transe, c'est l'unité parfaite entre ce corps et cet esprit (il se regarde avec dégoût)... Il n'y plus la moindre séparation entre ce que je dis et ce que je ressens, un sentiment qui m'a toujours attiré. C'est comme le sexe : il arrive toujours un moment où on ne peut plus intervenir, où on doit s'abandonner. Pour moi, seul le sexe peut sauver cette terre. Toutes les combinaisons, toutes les positions sont possibles mais à l'arrivée, il n'y a que ce moment précis où je me laisse aller avec l'impression d'être éternel.

Recherches-tu cet état par d'autres moyens ?

Sans groupe, sans la batterie, je ne pourrais pas atteindre cet état. Ou alors, il faut faire appel à la drogue. Ca marche aussi avec l'alcool, mais ça m'intéresse moins. Toutes les données sont déjà en moi, il suffit de venir ouvrir les portes pour les libérer. Ce n'est pas l'héroïne qui pense pour moi, qui conduit ma voiture, qui élève mes enfants. C'est juste une substance qui circule dans le sang et stimule un point précis du corps. C'est une pratique très ancienne et très naturelle. L'héroïne n'a jamais créé de glandes endocrines chez qui que ce soit, elle se contente d'en réveiller certaines. C'est bien d'avoir ce contrôle sur soi. Le danger, c'est de tout mettre sur le dos de la drogue, de ne plus accepter ses responsabilités en faisant porter le chapeau à l'héroïne. Là, on devient comme un aveugle qui ne peut plus sortir sans son chien. Le chien ne sait pas forcément où traverser la route, comment éviter de se faire écraser. Au Pakistan, il existe un mot qui signifie "une forme de sagesse que l'on peut uniquement atteindre en étant intoxiqué". Cette sagesse, le commun des mortels ne peut pas l'approcher. Moi, j'aime prendre de la drogue. Il n'y a rien de mal à ça, elle ouvre de nouvelles voies. Cependant, je ne lui confierais pas les clés de ma voiture (sourire)... Ca ne me dérange pas de me perdre, du moment que je ne mets personne en danger. Généralement, quand je suis défoncé, j'atteins un stade d'euphorie, qui ressemble à celui que l'on ressent en rencontrant pour la première fois une personne que l'on a toujours aimée. Là, quand on lui avoue qu'on l'aime, il y a cette explosion d'étincelles bleues. On pourrait y parvenir sans la drogue, mais elle facilite le travail. Je pourrais m'en passer, mais entre elle et moi, c'est une vieille histoire qui remonte à l'enfance.

As-tu parfois peur ?

Je n'ai jamais eu peur des drogues mais plutôt de ceux qui les vendent. Je sais ce que je fais. C'est même ma mère qui m'a offert mes premières drogues, car elle avait peur de ce que j'allais acheter dans la rue.

Peur que tu finisses comme ton père ?

Je ne retiens pas son exemple. Il est parti de la maison avant même que je sois né. Sa seule influence, c'est celle de son absence. J'étais l'homme de la maison, il ne me manquait pas. Je ne l'ai rencontré qu'une fois, peu de temps avant sa mort. et là j'ai compris qu'il me manquait. C'aurait été bien de grandir avec un vrai père et une mère qui s'entendent bien. Mais j'ai survécu.

Comprends-tu qu'on te compare à lui ?

Il a influencé ma vie, mais pas ma musique. Je n'ai jamais vraiment écouté ses disques par plaisir, je les ai simplement observés. Me comparer à lui, c'est une facilité que je comprends : la précision et la justesse d'analyse ne pèsent pas lourd face aux raccourcis approximatifs. Moi, je sais que ce n'est pas vrai. Mais je ne peux rien lui reprocher à lui, il n'y est pour rien. J'en ai assez de voir ces vieux hippies venir à ma rencontre en espérant retrouver mon père. Je vais forcément les décevoir.

On ne peut pas négliger le vaudou. Depuis des milliers d'années, ça passe de génération en génération. Là, il y a un vrai lien avec la terre, avec les forces. Ce n'est pas de la télé, ce vaudou de sorcier blanc... Moi, je dois bien l'admettre, je suis religieux. Mais je n'arive pas à croire à l'organisation terrestre faite au nom de Dieu. Les prêtres, tous ces prétendus représentants, ce sont des trucs pour malades mentaux. Alors, comme ça, Dieu serait là pour punir, encore et toujours, mais jamais pour récompenser ? Un père, mais pas de mère. Aucune femme dans la sainte Trinité... Quelle erreur monumentale ! C'est effroyable de constater que la seule femme sans reproches dans la Bible soit Marie, qui n'a jamais baisé de sa vie. Elle afait un bébé avec son oreille. Non mais franchement, quelle connerie ! Je ne suivrai jamais de ma vie le moindre conseil important émanant de quelqu'un qui n'a jamais baisé et qui, en plus, en est fier. Le pape, quelle insulte au sexe, quelle insulte aux femmes ! Toutes nos religions sont en faveur des hommes, elles me dégoûtent. Pas étonnant qu'on traite la terre avec le même mépris : on la viole, on la détruit, on ne tient pas compte de son avis. Tout cela est très perturbant. Je suis un garçon très perturbé (sourire)...


Très pessimiste ?

Je suis un optimiste qui refuse de porter des lunettes roses. Ma musique n'est jamais pessimiste, elle est mélancolique. C'est un sentiment avec lequel je suis bien. Je déteste l'autocomplaisance - ça me dégoûte. Mais je ne pourrais pas écrire sans y mettre un peu de moi-même, de mon âme, me tenir à l'extérieur de mes chansons. Ca serait vraiment se comporter comme un mâle. Mes paroles, en ce sens, sont plutôt féminines. Toute la musique que j'aime est comme ça : sombre, mélancolique. A part Duke Ellington, dont la joie viscérale cautérise souvent mes plaies. Le prochain album sera sans doute plus joyeux mais là, c'était impossible.. On peut être mignon, drôle, généreux, il y a toujours le danger de la rupture dans la relation amoureuse. Personne n'est à l'abri. Grace, c'est le disque d'un jaloux, d'un pauvre type qui vient de se faire plaquer.


Dernière édition par le Dim 30 Juil 2006 - 21:00, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Jeff Buckley   Jeff Buckley Icon_minitimeDim 30 Juil 2006 - 19:43

quel dommage qu'il soit mort si jeune...

l'ITW est vraiment très très intéressante [

cette sensiblité frémissante... l'acceptation de la sa composante féminine, ..son rejet des diktats riducules de la religion...etc...il répond en alllant au fond des choses ..
bon je ne suis pas en phase avec tout ...car je n'ai pas vécu toutes ses expériences ..mis je comprends bien son raisonnement

et décidemment sa personnalité me semble très attachante

"Il faudrait avoir le coeur malade pour ne pas tomber amoureux de Nusrat Fateh Ali Khan ou de Piaf... "..la deuxième évidemment ça va clin d oeil

mais mimi as-tu une idée de qui est Nusrat Fateh Ali Khan

merci de cette très intéressante ITW


cette ITW date des années ??
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MessageSujet: Re: Jeff Buckley   Jeff Buckley Icon_minitimeDim 30 Juil 2006 - 20:39

marifou a écrit:
mais mimi as-tu une idée de qui est Nusrat Fateh Ali Khan

merci de cette très intéressante ITW


cette ITW date des années ??

Jeff Buckley Presentation
Nusrat Fateh Ali Khan, aujourd’hui décédé, est le chef de fil de la musique Qawwli : une musique traditionnelle pakistanaise.
Les Qawwls adoptèrent notamment les instruments indiens ( cithare, tabla et tampoura ) mais toujours au service d’une musique à la gloire et à la mémoire des sages soufis et de leur religion musulmane.
La musique de NFAK est une musique de voix et de textes soutenue par une rythmique . les envolées lyriques y sont légions, les textes sont encore des poèmes religieux et la rythmique soutenue a quelque chose d’hypnotique. les musiciens sont une dizaine sur la scène et reprennent en cœur le chant du leader, seul un ou deux harmoniums donnent la tonalité…
Le résultat est une superposition étonnante de voix que le rythme tenu par une tabla répétitive invite à la transe. C’est une musique puissante, entraînante et émotive.

Pour écouter : http://www.fnac.com/Shelf/article.asp?PRID=726136&Origin=AXELIBRE&OriginClick=yes

L'ITW date de la sortie de l'album GRACE... 1994 Wink

Pour ceux qui ont le Realplayer... voici un lien sur une vidéo de Grace ...

et pour ceux qui ne peuvent pas lire la vidéo, voici le mp3 de Grace
On sent effectivement l'influence de Jeff Beckley sur cette explosion de groupes pop/rock qui sont sortis après... Coldplay notemment... Wink


Dernière édition par le Lun 31 Juil 2006 - 1:39, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Jeff Buckley   Jeff Buckley Icon_minitimeDim 30 Juil 2006 - 22:19

merci Mimi...
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MessageSujet: Re: Jeff Buckley   Jeff Buckley Icon_minitimeVen 4 Aoû 2006 - 15:19

Mais de rien Tacha... mdr ! Wink
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MessageSujet: Re: Jeff Buckley   Jeff Buckley Icon_minitimeSam 5 Aoû 2006 - 15:03

Quand j'entends Hallelujah, ça me rend le coeur nostalgique... et en découvrant l'iw de Jeff Buckley, c'est incroyable comme je me retrouve dans beaucoup de ses mots...
Une enfance, un passé, et une incroyable sensation de bien-être !
Je connaissais Hallelujah pour l'avoir entendu dans le film Shrek, mais je ne connaissais pas le répertoire de Jeff Buckley... quelle erreur monumentale ! cet artiste etait largement en avance sur son temps...

Oui Marifou, quelle dommage qu'il soit parti si tôt... il avait ce don de renouveler la musique, avec sensibilité, tendresse, force, et lucidité... un personnage charismatique, mélancolique et torturé... ! ne serait-ce pas les "ingrédients" pour aborder la vie "à fleur de peau" ?... Wink
Il respirait la vie... papillon vert papillon rouge
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MessageSujet: Re: Jeff Buckley   Jeff Buckley Icon_minitimeSam 5 Aoû 2006 - 16:04

il respirait la vie oui...
c'était un boulimique de vie ... visiblement... sous toutes ces formes...contrairement à une image unique torturée qu'on voulait donner de lui...

il passait des heures aux zoo de Memphis à regarder les tigres et les papillons... décalé? pas tant que ça... il avait ce courage d'artiste de pouvoir se permettre de passer des heures à faire un truc fou... et simple .... en harmonie avec le monde...

il était capable aussi de chanter au téléphone pour une interview...

drôle comme mec finalement...

mais surtout ce que je trouve génial, c'est tout ce qu'il a donné aux autres sur le plan artistique.... il n'était pas uniquement un auteur compositeur interprète de ses propres chansons....il a donné sa voix dans de nombreux titres d'artistes de ses amis...il a accompagné en tant que simple bassiste d'autres artistes alors même qu'il était en pleine gloire avec grace.... de même à la guitare ... qu'il a quasiment appris à une fille pour lui élargir son répertoire artistique et lui permettre certainement d'être celle qu'elle est aujourd'hui....il a récité des poêmes....
bref un touche à tout plein de vie...

Je crois qu'on le tient mon sujet sur un mec passioné.... Wink
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MessageSujet: Re: Jeff Buckley   Jeff Buckley Icon_minitimeSam 5 Aoû 2006 - 16:07

Mimi a écrit:
Quand j'entends Hallelujah, ça me rend le coeur nostalgique... et en découvrant l'iw de Jeff Buckley, c'est incroyable comme je me retrouve dans beaucoup de ses mots...
Une enfance, un passé, et une incroyable sensation de bien-être !
Je connaissais Hallelujah pour l'avoir entendu dans le film Shrek, mais je ne connaissais pas le répertoire de Jeff Buckley... quelle erreur monumentale ! cet artiste etait largement en avance sur son temps...

Oui Marifou, quelle dommage qu'il soit parti si tôt... il avait ce don de renouveler la musique, avec sensibilité, tendresse, force, et lucidité... un personnage charismatique, mélancolique et torturé... ! ne serait-ce pas les "ingrédients" pour aborder la vie "à fleur de peau" ?... Wink
Il respirait la vie... papillon vert papillon rouge

clin d oeil je suis d'accord
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MessageSujet: Re: Jeff Buckley   Jeff Buckley Icon_minitimeSam 5 Aoû 2006 - 16:32

tacha a écrit:
il a accompagné en tant que simple bassiste d'autres artistes alors même qu'il était en pleine gloire avec grace.... de même à la guitare ... qu'il a quasiment appris à une fille pour lui élargir son répertoire artistique et lui permettre certainement d'être celle qu'elle est aujourd'hui....il a récité des poêmes....
bref un touche à tout plein de vie...

Je crois qu'on le tient mon sujet sur un mec passioné.... Wink
Qui etait cette fille Tacha ?
tu peux effectivement rajouter Jeff Buckley dans le sujet "Nos passionés"... thumleft
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MessageSujet: Re: Jeff Buckley   Jeff Buckley Icon_minitimeSam 5 Aoû 2006 - 18:48

Citation :
Ma musique n'est jamais pessimiste, elle est mélancolique. C'est un sentiment avec lequel je suis bien.
Hallelujah, c'est ce mélange de poésie et de nostalgique que j'aime et qui me convient aussi.

Je ne connaissais pas, (cela me change du piano), car j'ai du mal à retrouver les mêmes sensations en écoutant de la guitare. bounce Peut-être aussi que je ne prends pas trop la peine de le faire. Embarassed
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MessageSujet: Re: Jeff Buckley   Jeff Buckley Icon_minitimeSam 5 Aoû 2006 - 20:53

il s'agit de Joan Wasser...elle est violoniste essentiellement, et c'est son instrument de prédilection....mais elle a pu ajouter de la guitare à son violon grâce à jeff qui l'a perfectionnée au milieu des années 90. Elle est aussi connue pour être la dernière petite amie de Jeff, celle avec qui il était officiellement au moment de sa mort.

Sa musique est très particulière...une vision très moderne et rock du violon... une personnalité à part dans un monde à part...

son site officiel...
http://www.joanaspolicewoman.com/

Bises
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MessageSujet: Re: Jeff Buckley   Jeff Buckley Icon_minitimeSam 5 Aoû 2006 - 23:55

"Quelle tâche difficile et magnifique que d'être un bon conteur ! Un jour, je veux en être un, reprendre le flambeau."

Pari gagné monsieur Buckley... vos paroles resteront gravées... Wink
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MessageSujet: Re: Jeff Buckley   Jeff Buckley Icon_minitimeJeu 17 Aoû 2006 - 1:19

Depuis quelques jours, j’ai l’album « Grace » entre les mains…sa voix est incroyable !L'album est magnifique! Merci pour cette découverte! bravo

Petits cadeaux :

https://www.youtube.com/watch?v=k5YmuS5zNzk&mode=related&search=jeff%20buckley

https://www.youtube.com/watch?v=N05xfF6MxIM&search=jeff%20buckley

https://www.youtube.com/watch?v=Pw9GYbT-9RE&mode=related&search=jeff%20buckley

https://www.youtube.com/watch?v=E3SBKgf5eNQ&search=jeff%20buckley

https://www.youtube.com/watch?v=QVxuJjoyAP4&search=jeff%20buckley

https://www.youtube.com/watch?v=s09ssfwYbXU&search=jeff%20buckley

En fait, ce n’est qu’un échantillon…. bounce


Marie-Jo
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MessageSujet: Re: Jeff Buckley   Jeff Buckley Icon_minitimeDim 3 Sep 2006 - 22:49

Vous avez parlé du fils, je vais vous parler un peu du père…C’est incroyable cette ressemblance…! Cette vie joue parfois de bien sales tours ! C’est incroyable mais bien tristes destins!
Quelles voix magnifiques, ils avaient tous les deux !

Voulant en savoir un peu plus , j’ai trouvé un article intéressant sur Tim Buckley sur le web :

« Dans cette histoire prédigérée et menteuse qui fait le rock ou plutôt ses légendes que l'on prend pour sa réalité, il nous reste encore ce balancement irréductible qui demeure en nous pour rendre au-delà de l'impur une petite niche au pur.
Tous ces quelques frères partis sacrifiés au champ de l’oubli il faut que leur chant ne soit pas bu par la terre. Parmi ces archanges déchus, ces cavaliers d'une drôle d'apocalypse même pas joyeuse certes il y a Jimi Hendrix, Jim Morrisson, Janis Joplin, mais aussi le quatrième des chevaliers de l’apocalypse : Tim Buckley, lui aussi foudroyé un certain 29 juin 1975, à 9h42 d'une overdose d'héroïne et de morphine, d'éthanol aussi, mais surtout d'un trop plein d'angoisse ou d'expérimentation sur lui-même. Il savait parfaitement qu'il n'atteindrait jamais la trentaine "I'll die before I'm 30," I had told Jennifer three years before".Thirty years old and not dead. My God. Ce qui veut dire "je mourrai avant trente ans, je l'ai déjà dit à ma femme Jennifer il y a trois ans", et "Quoi avoir trente ans et ne pas être déjà mort!". C'était le 8 octobre 1968.

Mais Tim n'est reconnu par aucun culte, peu de mémoire ne se souvient presque de lui. On l'a prit longtemps pour un acrobate de la voix faisant les sauts périlleux entre le grave et le suraigu, mais pas pour un chanteur immense, ce qu'il était. II est en effet insaisissable, perdu dans l’ailleurs, trop loin dans l'espace et l'irréel. Il est l'image solaire de la Californie des années soixante, et sa mort tragique à 28 ans a recouvert d'une mousse d'invisible sa trajectoire plus proche des étoiles noires que du soleil.

Lui le beau gosse des années hippies, le troubadour d'une génération ne surfait que sur les étoiles et ne plongeait que dans les drogues. Ses cendres ont été dispersées dans la mer qu'il aimait tant, un an aprés et l'océan a accepté l'offrande. Il était né à Valentin's Day dans l'état de Washington en 1947. Son psychédilisme baroque était trop loin dans le ciel pour ses contemporains. Ses envolées dans le cristal des hauteurs ne pouvaient être suivies. Ces vols d'alouette dans le ciel de la voie est ce qui saisit en premier dans l'écoute de Tim Buckley. Cette tessiture qui s'enroule aux étoiles est une magie sonore, la tristesse et la joie sont perchées tout en haut. La grâce émanait de sa voix, voix unique parmi les rockers blancs, voix de vertige, voix des cimes enneigées.

Son fils Jeff Buckley qui haïssait tant son père qu'il n'avait presque pas connu, sera plus célèbre et mourra jeune lui aussi noyé de ses poids de remords et de ses lourdes chaussures qui l'auront entraîné par le fond aussi bien que le fantôme de son père..

Ce visage douloureux de berger ou d'apôtre nous regarde encore avec sa douceur cernée de silence, sa fragilité assiégée par le sang qui passe.
Lui nous a dit "Bye Bye, baby" (ce furent ses dernières paroles) à 28 ans mais en nous il continue de chanter goutte à goutte. Son passage terrestre est attesté par 9 disques de 1966 à 1974 et quelques témoignages : "J'étais à côté sur scène l'écoutant fasciné : la compassion, l'espoir, la tendresse, la désespérance, l'angoisse, le désenchantement, l'amour et la puissance. Tout cela surgissait de sa voix et j'en avais froid dans le dos en l'accompagnant »
.
Ainsi Tim avait marqué avec sa voix d'au-delà, sa voix qui était un drôle de vent s'élevant comme une alouette dans l'aigu quand il passait sur les tuiles de la vie. Cette voix couvrant plus de cinq octaves du baryton au haute-contre, était d'une clarté de silex. Lui le navigateur d'étoiles qui chantait sombre, tendu et exigeant, il pouvait sembler n'avoir pas existé et puis soudain reviennent poussés par la mer oublieuse deux témoignages en public jamais encore publiés :"Dream Letter" concert du 10 juillet 1968 (Tim a 21 ans!) à Londres et "Live at the Troubadour "concert du 3 et 4 septembre à Los Angeles.

Depuis l'histoire du rock est à refaire! Ces bouteilles à la mer, inconnues, inespérées, changent tout : c'est la mer retrouvée et qui tremble encore. Tim, trouvère de la beauté qui souffre, chante un mélange de "suppliques angoissées et de plaintes candides".
Et c'est bien candeur, fraîcheur mais aussi tension et brûlure qui reste en nous presque trente ans plus tard. Le chant-halo de Tim Buckley passe entre la porte des mots. Pas de drame instantané chez lui, cela saigne un peu, sans plus, mais par ce ruissellement toute notre partance s'engouffre, car le bout du monde doit être au bout de la voix de Tim.
"Aucun mot ne pourra jamais rendre le génie de Tim, car ce californien fut et restera l'écrivain de chansons le plus lyrique de son temps" (Le Monde de la Musique). En effet Tim est une immense respiration lyrique, une offense lyrique au béton des jours. Son parcours du folk au blues avec une influence forte de l'improvisation du jazz, le tout dans un parfum rock, donne une oeuvre unique, équivalente selon certains à Coltrane pour le jazz. Tim était fasciné par Bill Evans et surtout Miles Davis et les voies du jazz et du rock psychédéliques se joignaient en ce temps. Le rythm' and blues l'influencera aussi mais aussi Luciano Bério et les arabesques de la voix de sa femme Cathy Berberian. D'ailleurs on lui fera payer ses audaces et il sera jeté de sa compagnie de disques, ce qui le conduira dans le puits sans fin de la dépression et de la ruine. Pour s'en sortir il reviendra vers le bon gros rock qui tâche. Ainsi il vivra dans une schizophrénie profonde mais contrôlée, écartelé entre ses musiques imposées et sa vraie vie intérieure. Sa voix de visionnaire était ailleurs et il ne pouvait la faire partager. Sa musique folk qui sonnait en lui, il devait la faire taire. Il ne pouvait boucler sa boucle. Il en tira toutes les conséquences. Quand il mourut d'overdose couvert de dettes, seuls lui restaient sa guitare et un amplificateur.

Funambule puis somnambule Tim nous parle avec sa voix qui est une marée, il crie après les oiseaux et chante pour les sirènes. Navigateur d'étoiles, il est crucial et essentiel, sa voix et lui habitent des lieux innommables. Ainsi dans une chanson "Hallucinations" il devient plus vieux que l'amour. Dans le grand souffle de ses chansons

Même si Jeff n’a pas vraiment connu son père, c’est incroyable comme leurs sentiments se ressemblent, passant de l'intimisme à la transe, Tim Buckley aura été comme le jour, innocent. Il planait dans d'autres planètes, sa voix servait de voile aux vents solaires. La gamme des musiques célestes passait dans sa voix. Tim Buckley est l'ange des mélopées, sa voix plane plus haut que les anges, son corps se noie dans les hallucinations." http://www.espritsnomades.com/timbuckley.html

En écoutant Tim Buckley, son univers est très touchant aussi. En voici un avant goût :

https://www.youtube.com/watch?v=0JAT859NotE&mode=related&search=Buckley%201968

https://www.youtube.com/watch?v=J4-qZgABIq0

https://www.youtube.com/watch?v=vNtyStkHx40&NR

Les paroles de « Dolphins »

- Dauphins

parfois je pense à l'enfant du dimanche
et à tout ce temps où nous courrions libre
j'étais sorti pour chercher des dauphins dans la mer
ah, mais je m'étonne parfois, si tu ne penses jamais à moi
ce vieux monde ne changera jamais sa manière d'être
et les chemins de la guerre jamais ne le changeront pas
j'étais sorti pour chercher des dauphins dans la mer
ah, mais je m'étonne parfois, si tu ne penses jamais à moi
ce vieux monde ne changera jamais

Son site : http://www.timbuckley.com/

Je vais sûrement me procurer l’album :« Goodbye and hello ». Il a l’air vraiment pas mal du tout ! Sa voix donne des frissons !

http://www.amazon.fr/exec/obidos/ASIN/B00005OKOV

Le 3ème extrait : Song Of The Magician est magnifique, sa voix est sublime, magique !

wavey

Marie-Jo
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MessageSujet: Re: Jeff Buckley   Jeff Buckley Icon_minitimeLun 4 Sep 2006 - 0:23

merci marie claude de tes recherches

je ne connaissais pas le père bravo
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MessageSujet: Re: Jeff Buckley   Jeff Buckley Icon_minitimeLun 4 Sep 2006 - 9:09

Beaucoup de ressemblance physique avec le fils en effet... Les mélodies sont belles, mais je préfère toutefois la voix de Jeff... Beaucoup d'influence folk dans la musique de Tim Buckley...
C'est harmonieux et agréable à entendre, mais cependant je n'achèterais pas un disque de Tim Buckley... Rolling Eyes
merci Marie pour tes recherches... :thumright:
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MessageSujet: Re: Jeff Buckley   Jeff Buckley Icon_minitimeMer 6 Sep 2006 - 11:22

Merci à Tacha... bounce

Petit morceau de blues : Satisfied Mind : http://www.yousendit.com/transfer.php?action=download&ufid=3C1097043B37609F

On peut retrouver cette chanson sur l'album posthume de 1998 "Sketches for my sweetheart the drunk" qui contient des titres qui auraient pu figurer sur l'album qu'il était en train d'écrire juste avant sa mort et d'autres créations ou délires perso seul avec lui-même.....

How many times have you heard someone say,
"If I had money, I would do things my way."
But little they know, that it's so hard to find
one rich man in ten, with a satisfied mind.

Money can't buy back all your youth when you're old,
a friend when you're lonely, or peace to your soul.
The wealthiest person, is a pauper at times
compared to the man with a satisfied mind.

When my life is over and my time has run out,
my friends and my loved ones, I will leave there's no doubt.
But one thing's for certain, when it comes my time,
I'll leave this old world with a satisfied mind.
But one thing's for certain, when it comes my time,
I'll leave this old world with a satisfied mind mind mind, mind mind,
satisfied mind.
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MessageSujet: Re: Jeff Buckley   Jeff Buckley Icon_minitimeVen 15 Sep 2006 - 22:14

En écoutant dernièrement "Dust in the wind" de Kansas... je ne sais pas pourquoi, mais ça m'a fait pensé à Jeff Buckley...
La mélodie, la voix, l'émotion transmise, je ne sais pas... mais ce fut signigicatif en ce qui me concerne... Wink

Je vous met le lien pour écouter :

Dust in the wind

Kansas s'est formé au début des années 70.. Ils me font penser à ces groupes de Rock progressif comme Genesis, Yes, King Crimson...
Le son est particulier, en grande partie grâce au duo violon et chant (Walsh)... un style Rock Symphonique à la rythmique complexe...

Les styles sont totalement différents, pourtant j'y retrouve une sensibilité commune... Wink

Leur site officiel pour découvrir : http://www.kansasband.com/

bounce Tacha, écoute Death of Mother Nature Suit, entre autre, sur ce site... Wink
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MessageSujet: Re: Jeff Buckley   Jeff Buckley Icon_minitimeSam 16 Sep 2006 - 10:41

Jolie mélodie ! Voici les paroles....

Dust in the wind


I close my eyes, only for a moment, and the moment's gone
All my dreams, pass before my eyes, a curiosity
Dust in the wind, all they are is dust in the wind.
Same old song, just a drop of water in an endless sea
All we do, crumbles to the ground, though we refuse to see

Dust in the wind, all we are is dust in the wind

[Now] Don't hang on, nothing lasts forever but the earth and sky
It slips away, and all your money won't another minute buy.

Dust in the wind, all we are is dust in the wind
Dust in the wind, everything is dust in the wind.



Je découvre tous les jours sur ce forum Wink
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MessageSujet: Re: Jeff Buckley   Jeff Buckley Icon_minitimeMar 19 Sep 2006 - 0:44

Citation :
Tacha, écoute Death of Mother Nature Suit, entre autre, sur ce site...

excellent...
ça c'est de la guitare......
merci Mimi..... shaking
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MessageSujet: Re: Jeff Buckley   Jeff Buckley Icon_minitimeMar 19 Sep 2006 - 1:02

j'aime beaucoup Dust in the wind....la guitare encore...
et les aigus du chanteur...
oui Jeff a du écouter.....

cette impression d'être dans une cathédral...ça fait très jeff Buckley....

c'est pas comme ça que tu vas me guérir Mimi...mdr

alors comme faut que je rigole un peu en ce moment...(le stress...c'est un cauchemar...)
je vous livre un petit délire de jeff que vous connaissez pour certains déjà....

mais comme je suis une fan de Led Zeppelin.....

je craque....

[url]Here is the link for the file you uploaded:
http://download.yousendit.com/A74097C41C9E520D
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MessageSujet: Re: Jeff Buckley   Jeff Buckley Icon_minitimeDim 21 Jan 2007 - 3:46

je remonte le sujet pour toi Tacha... parfois on oublie les écrits, ça fait toujours plaisir de les relire... Wink
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MessageSujet: Re: Jeff Buckley   Jeff Buckley Icon_minitime

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