Pour Britanya, un petit compte rendu du concert de février 2008 à l'Olympia...
Il y a deux ans, il annonçait que, pour des raisons de santé (cancer), il mettait un terme à ses tournées. Avec un diagnostic vital très réservé (moins d'une chance sur deux de s'en sortir) il avait néanmois dit que, s'il s'en remettait, il reviendrait avec de nouveaux projets. Chris Rea a tenu ses promesses et le public de l'Olympia lui a bien rendu. Du sexagénaire en costume à l'adolescent en perfecto, il est venu en grand nombre ; la salle était comble pour lui rendre cet hommage. Un public sur mesure, à l'image de l'artiste : accueillant, chaleureux, participatif mais sans démesure. Concert sans entracte avec, en première partie, The Delmonts, groupe formé de cinq musiciens ; batterie, claviers, basse et deux guitares, qui a interprété du rock instrumental des années 60/70 avec des reprises de thème connus revisités sauce rock'n'roll. Si la sauce a relativement bien pris dans l'ensemble, je n'ai pas apprécié "Dirty New Town", version rock d'une ballade irlandaise très bien interprétée par les Pogues. La première partie s'est achevée sur la chute du calicot sur lequel le nom du groupe était inscrit, pour laisser place à l'inscription "The Hofner Bluenotes". Nous y sommes : c'est le groupe qui accompagne Chris Rea et, chose curieuse, les musiciens sont les mêmes. Seul le guitariste semble différent, et encore... le doute s'installe ; n'était-ce déjà pas Chris Rea qui jouait avec The Delmonts ? Le public est berné et nous nous posons toujours la question, mais il semblerait bien que ce soit notre homme, malgré un jeu de scène et de guitare différents. Chris Rea est venu remercier son public "bonsoir Paris" par l'interprétation, en majeure partie, de ses "vieux standards" revisités pour la plupart. "Joséphine" a pris son envol avec un banjo, Julia plus "bluesie", "Looking for the summer" et "The Road to Hell" sans changements (standing ovation dans la salle), Let's dance et, bien sûr, "On the beach" légèrement raggae, le tout dilué avec de nouvelles chansons qui prennent le chemin jazz/blues. Je suis encore sous le charme. Je ne l'avais jamais vu en concert et pensais ne jamais le voir. Chris Rea est très présent sur scène, chaleureux et humble : il fait corps avec ses guitares (au moins cinq différentes) et sollicite ceux qui sont venus pour l'accompagner. God bless you Chris.
Depuis qu'il a repris le chemin de la scène, il repasse par Paris. A surveiller, donc...