Au détour du Zénith de Paris, à la folle soirée des aventuriers d'un autre monde... je découvre cet artiste à travers une affichette...
La curiosité m'amène à écouter à quoi ressemble son univers... Et là, coup de
Son album "marchands de loups" atterit dans ma platine et y tourne (en boucle) sans modération...
Son premier album :
Marchands de loups va puiser ses influences dans la mémoire frémissante de la pop-rock d’Outre-Manche, les Stones période soul (Love song), Radiohead pour les ténèbres traversées de lumière (Même si j’en crève), ballades ciselées à la Coldplay, et mélodies puissantes qui s’élancent dans les hauteurs façon U2.
Fabien se présente désormais seul, le cœur à nu, avec la rage au ventre et dans la voix l’appétit des hauteurs. Seul mais fort de quelques uns :
Pour la réalisation Jean-Pierre Pilot (Bashung, Zazie, Indochine) et Philippe Uminski (Calogero, La grande Sophie, Dave) sculptent les failles livrées d’un bloc, et creusent en profondeur l’innocence présumée des thèmes, chahutent la berceuse : Marchands de loups, inquiètent et pâlissent le récit d’une jeunesse à bout de souffle qui se brûle les ailes au feu de la Passion. Des guitares tendues et rageuses, un piano étincelant. Jamais de pesanteur mais une grâce qui n’exclut pas le sens de la gravité.
Epaulé par Zazie et David Salsedo pour les textes, Fabien Cahen livre un album très personnel sur les tourments de la jeunesse, l’amour qui éclaire et isole à la fois (Et nous) et qui vécu intensément se fracasse un jour au mur (du son) de l’âge adulte. Mais toujours la voix et le sentiment sont là pour s’en sortir, se relever, et passer les désillusions par-dessus bord.
Le duo avec Zazie (La passion) brille comme un joyau de souffrance clinique, d’opération à cœur ouvert, et pourtant insuffle de nouvelles pistes. Dans l’amour un jour on est Icare de s’être brûlé les ailes, réduit en cendres, prostré au sol, et le lendemain de la même manière qu’apparaissent d’on ne sait où les Love song c’est un ciel plus clément, une rencontre, un sourire ou le temps qui a passé sur les blessures, qui nous fait devenir phénix.
C’est la grande leçon de cet album qui n’est jamais que nuages sombres, et jamais uniquement soleil comme pourrait l’affirmer à première vue la chanson slogan « C’est beau la vie », mais c’est un va et vient permanent entre joie et souffrance, un ciel chahuté de douze chansons, une éducation sentimentale pour cœur schizophrène. Où l’espoir finit par l’emporter, et où la voix lancée à la poursuite de mélodies imparables, fait battre le cœur et relever la tête.
Puisque dans les chagrins tenaces, si faire des chansons n’est pas toujours un baume, un apaisement, c’est du moins un lieu valable, une éclaircie. Une libre échappée
Voici un lien pour entendre quelques extraits :
http://www.myspace.com/fabiencahen
http://www.fabien-cahen.com/