Ben voilà j'ai encore craqué...
Ray est un charmant jeune homme qui ne sait pas trop suivre la mode....
tant sur le plan vestimentaire que sur le plan musical...
et c'est tant mieux...
si certains le trouvent décalé et coincé dans les seventies....
moi je dis tant mieux...
ce folk là va directement à mon estomac....
et mes oreilles sont dans mon estomac....
......
Trouble .....
chanson titre de son album du même nom sorti en 2004.....
https://www.youtube.com/watch?v=CXdcbdfz-hk
L'article des Inrocks de l'époque....."
Pourtant, que LaMontagne est beau", aurait pu chanter Jean Ferrat s’il avait eu l’occasion d’écouter
Trouble, premier album de Ray LaMontagne. Ce jeune homme originaire du New Hampshire explique avoir grandi sans son père. Ce qui lui a sans doute définitivement brisé le cœur, mais aussi permis de s’inventer d’autres figures paternelles : Neil Young, Van Morrison, Bob Dylan, Willie Nelson, Otis Redding, Terry Callier, Scott Walker. Le disque de Ray LaMontagne est un anachronisme brillant et patiné. On dirait la réédition d’un trésor caché de la fin des sixties, une perle folk-soul repêchée dans l’océan de l’oubli.
Ray LaMontagne creuse une veine folk, mais on ne saurait le confondre avec les jeunes voyous de l’antifolk, du néofolk ou du postfolk. Chez Ray, les instruments sont tous très bien accordés. La basse a des cordes en soie, le piano est peut-être blanc, des violons passent comme une averse. Là-dessus, Ray LaMontagne chante comme un vieux pull en cachemire. Il est tout usé, mais il tient chaud et c’est celui qu’on préfère. Il y a dans sa voix la puissance soul de Van Morrison et la douce fragilité de Neil Young. Il y a de l’écho, et c’est normal dans LaMontagne. Troublant
Trouble, qui pourrait emmener LaMontagne au sommet. Doux et austère, c’est plus le Massif central que les Alpes. Jean-Louis Murat pourrait adorer ce disque. Seule déception : le morceau titré
Jolene n’est pas une reprise de l’éponyme chef-d’œuvre de Dolly Parton. Et c’est regrettable, car on ne rend jamais assez hommage au talent de Dolly Parton.
Stéphane Deschamps