Les dessins de Carl Larsson sur les scènes de la vie quotidienne me font penser à un Art que j’affectionne beaucoup, il retrace bien cette vie de tous les jours, c’est : « l’Art naïf »
Un petit historique tiré du site : « Les naïfs à Antibes »
Certains pensent à tort que l'origine du naïf vient du " douanier Rousseau ", or l'art naïf est beaucoup plus ancien. Dès le Moyen-Age, beaucoup d'œuvres, les enluminures, enseignes, ex-voto et autres, n'étaient que du "naïf primitif".
Après la Révolution Française avec l'abolition des privilèges et des corporations, c'est un retour à la spontanéité sans fard, à une vision simple et familière d'autodidactes pour qui peindre permet de créer un monde de bonheur et de rêve, c'était alors de l' "art populaire".
Ce n'est qu'en 1911, après les grandes heures de l'impressionnisme et un an après sa mort que l'on reconnut le sens inné de la peinture d'Henri Rousseau, mettant tant de poésie et de rêve dans ses jungles folles, d'autres suivirent comme Bauchant, Bombois, Séraphine de Senlis, Vivin et bien d'autres, l' "art naïf contemporain" était né.
Une peinture naïve est avant tout le fruit de l'imagination et de la spontanéité de l'artiste, une fringale de poésie amène parfois un refus du réalisme. La vision naïve met le quotidien en rêve et ce monde remodelé ou imaginaire s'adresse à la sensibilité et au cœur de chacun, c'est un miroir dans lequel on peut se regarder et rêver à son tour. La simplicité et la sincérité sont peut-être la vraie beauté de l'œuvre et le peintre naïf n'est vraiment naïf que s'il est né naïf !
Les peintres naïfs ont souvent une certaine maturité et pourtant manifestent une étonnante jeunesse et une merveilleuse fraîcheur d'âme, lorsqu'ils sont devant leur toile, ils oublient le reste du monde, ils sont heureux !
Venus de tous les horizons sociaux, ils se sont mis au service de leur art et malgré les pulsions différentes, ils sont tous organisés et méthodiques tout en restant passionnés et riches de rêveries, merveilleux d'anecdotes extraordinaires que nous mettrons longtemps à toutes découvrir.
Leurs thèmes de prédilection sont les fêtes, les paysages, la vie paysanne et villageoise, la vie citadine, les légendes, les proverbes, les poèmes, tout animal ou objet, toute ambiance ou événement mais vus par un naïf au gré de ses fantasmes et de son goût.
L'art naïf ne s'apprend pas. Ce n'est pas une technique mais une autre façon de voir et recevoir, c'est la vision simple et spontanée d'un autodidacte, issue d'un émerveillement solitaire, sa peinture nous émerveille à notre tour.
http://www.museeartnaif.com/?page=naifsmonde&cmd=naifsmonde&image_haut=naifsmonde
http://perso.orange.fr/le_douanier_rousseau/
L’art naïf brésilien :
http://www.museunaif.com.br/mianexpo.asp?cid=3&op=1
http://www.artenaifi.hpg.ig.com.br/slide_fotos.html
Je n’oublie pas celle qui me touche particulièrement de par son histoire : la peinture naïve de Haïti
http://www.enfants-soleil.org/Chap_Activites/peintres_haitiens.htm
http://www.enfants-soleil.org/Chap_Activites/intro_peintres.htm
http://sgbd.kletel.net/4DAction/DMP_Rech_Artiste/Peintre
Il y a quelques années, j’avais visité un petit musée d’art naïf en ex-Yougoslavie, ce n’est pas celui-là…mais cela vous donne une idée…
http://www.hmnu.org/en/default.asp
L'art naïf est un acte de création dans sa dimension la plus généreuse et la plus ouverte, je pense…et comme les couleurs sont belles…. Quel contraste avec la vie environnementale, réelle et misérable comme à Haïti…
Marie-Jo