Nom "Ours" Album "Mi"
Ours c’est le nom d’emprunt de l’artiste Charles. L’ex-graphiste semble effectivement avoir un côté grizzli ovni. Fils d’Alain Souchon, le chanteur solitaire a longtemps hiberné avant de sortir de sa tanière-abri, un album débordant de poésie.
L’arrivée du printemps était une occasion rêvée, le 1er opus est né. Cet album aux sessions guitares, arrangées par Julien Delfaud, mêle fraîcheur assombrie et désespoir édulcoré, sorte de mélancolie désinvolte. Confessions cellulaires du compositeur à la voix singulière.
http://toulouse.letsmotiv.com/IL_FAUT_ACHETER_L_ALBUM_DE_L_OURS_AVANT_DE_L_AVOIR_%C9COUT%C9_-399-mag-musique.html
http://www.myspace.com/oursoursours
Lundi 7 mai 2007
Avec sa voix un rien cassée, "Ours" débarque dans le bestiaire de la chanson française avec un premier album
Mi. Vous avez dû déjà entendre son titre au poil qui s'intitule
Le cafard des fanfares. Avec ses airs de ne pas y toucher (rappelant son père Alain Souchon, il promène ses griffes dans la rue du quotidien. Ne vendez pas sa peau trop rapidement car "Mi" est certainement la première note d'une gamme.
RamDam: Se faire appeler "Ours", c'est pour stigmatiser votre état moral de tous les jours ?Ours: Ce n'est pas mon état moral, c'est parce que lorsque j'écris des chansons
, quand je fais un disque, c'est vrai que je suis dans ma chambre, assez isolé. Et "Mi" est le fruit d'un travail solitaire. Dans la vie, je m'appelle Charles mais quand je fais de la musique, je suis assis sur mon lit en tailleur, un peu comme si j'hibernais. Un jour, j'ai décidé de montrer tout ce travail solitaire aux gens et de le mettre sur un disque comme l'ours qui sort de sa tanière et part dans la nature.
Dans votre dossier de presse, il est mentionné que la musique est un atavisme familial, croyez-vous que la musique soit quelque chose qui se transmet ?Bien sûr, mais l'on peut aussi se forger notre propre goût sans se soucier du goût des autres.
L'hibernation avant l'arrivée de "Mi" fut longue ?Pour que ce premier album sorte de sa cachette, il a mis pas mal de temps. Parce qu'en fait, je ne me suis mis à écrire des chansons que vers 22 ans. Au début je me suis forgé, je me suis cherché pour enfin me trouver, donc j'ai jeté beaucoup de textes à la poubelle. Sérieusement, ça fait 6 ans que je m'y suis mis "officiellement" mais pour ce disque il a fallu 4 ans. 4 ans pour affiner l'affaire.
"Il était temps", comme vous le chantez ?Oui il était temps que je trouve ma voie, que j'ai un métier, que mon rythme change au niveau de vie, car j'étais un peu déconstruit à ce niveau-là.
Dans l'album, j'ai noté beaucoup de thèmes qui sont des sortes de vengeance, est-ce que cet album est une manière de prouver vos qualités ?Bien évidemment ! Ecrire des textes, les chanter c'est se mettre en avant, prouver quelque chose, peut-être que l'on veut séduire aussi.
Vous êtes comme une bouteille d'Orangina: c'est à dire que pour vous apprécier, il faut vous secouer ?(Rires) Exactement ! C'est tout à fait ça.
On vous connaît par "Le cafard des fanfares", est-ce que ce cafard est perpétuellement en vous ?Non. Il a juste déclenché mon envie d'écrire des chansons. Je ne veux pas que ce mot "Cafard" soit plombant, c'est pour ça que j'ai fait une musique sautillante pour accompagner le texte. Le cafard n'est pas grave, c'est un petit pincement au coeur, ce n'est pas une déprime. On est dans un état d'âme qui a été constant chez moi surtout à un moment, et qui est passager maintenant. Ce sont des moments où l'on n'est pas dans le coup. On n'a pas envie de faire la fête, c'est le moment où l'on est sur une plage où il fait très beau et pourtant on n'a pas envie de profiter de ce moment.
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http://www.ramdam.com/actu/2007/06513.htm