Cathy a présenté ce livre il ya quelques temps:
Le soleil des Scorta de Laurent Gaudé ( prix Goncourt 2004 )
" Inconnu du grand public avant d'obtenir en 2002 le Goncourt des lycéens à l'unanimité pour La mort du roi Tsongor, Laurent Gaudé est aujourd'hui une des têtes d'affiche d'Actes Sud pour la rentrée 2004. Son Soleil des Scorta, déroutera ses lecteurs les plus fidèles. Pas de batailles ici, ni nouveaux rois de Troie, mais un hommage aux Pouilles, cette région du sud de l'Italie d'où est originaire sa femme. Reprenant le thème de la lignée maudite qu'il avait déjà abordé dans Les sacrifiées, Gaudé offre un roman puissant et humaniste, gorgé d'une terre âpre qu'il a su faire sienne. Un nouveau mythe, en somme, né d'un feu de cailloux."
" Parce qu’un viol a fondé leur lignée, les Scorta sont nés dans l’opprobre. A Montepuccio, leur petit village d’Italie du sud, ils vivent pauvrement, et ne mourront pas riches. Mais ils ont fait vœu de se transmettre, de génération en génération, le peu que la vie leur laisserait en héritage. Et en dehors du modeste bureau de tabac familial, créé avec ce qu’ils appellent “l’argent de New York”, leur richesse est aussi immatérielle qu’une expérience, un souvenir, une parcelle de sagesse, une étincelle de joie. Ou encore un secret. Comme celui que la vieille Carmela – dont la voix se noue ici à la chronique objective des événements – confie à son contemporain, l’ancien curé de Montepuccio, par crainte que les mots ne viennent très vite à lui manquer.
Roman solaire, profondément humaniste, le nouveau livre de Laurent Gaudé met en scène, de 1870 à nos jours, l’existence de cette famille des Pouilles à laquelle chaque génération, chaque individualité, tente d’apporter, au gré de son propre destin, la fierté d’être un Scorta, et la révélation du bonheur."
C'est avec un grand plaisir que j'ai suivi génération après génération la vie des Scorta ! Ma grand-mère paternelle est née au début du vingtième siècle dans le sud de l'Italie, la vie y était très dure à l'époque.
Un extrait du livre qui me rappelle beucoup ma grand-mère :
".....J'étais mère. Et de ce jour, je suis devenue une louve. Comme toutes les mères. Ce que je contruisais était pour eux...Une louve, Don Salvador. Qui ne pense qu'aux siens et mord si l'on s'approche ....J'ai fait comme toutes les mères auraient fait. J'ai oublié ma dette et je me suis battue pour ma portée ...."
Cathy
Voilà, je viens de le finir sous la canicule du sud et je n'ai pas eu de mal à ressentir ce qui est décrit... la rudesse du climat, des personnages...des pages de vie bien difficiles, faites de courage, d'amour et de volonté...au nom des Scorta!
Merci Cathy
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