"Le gentleman de velours" de Richard Skinner

" Un vrai musicien doit être au service de son art; il doit se hisser au-dessus des misères humaines; il doit puiser son courage en lui même et rien n'était plus sincère en moi que cet esprit de renoncement. "



Présentation

Erik Satie, muni de son éternel parapluie, se tient sur le quai d'une gare. Il est mort la veille. On lui apprend qu'il devra séjourner sept jours sur place, le temps de choisir un unique souvenir à emporter vers la blancheur totale. Commence alors, entrecoupées de rencontres loufoques avec les autres passagers des limbes, une suite de réminiscences qui dessinent le portrait du compositeur des Gymnopédies et autres Morceaux en forme de poire... Les Fumistes et les Rose-Croix, Debussy, Ravel, Picasso ou Cocteau traversent ce livre inclassable, à la fois fiction réussie et facétieuse autobiographie. On pourra tout aussi bien le savourer comme un étonnant roman d'imagination poétique, ou se laisser bercer par la rêverie qu'apporte sa musique claire et sensible.

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Il s'agit là d'une forme originale de biographie - à la manière d'un Kore-dea Hirokazu pour son film "Afterlife" - qui retrace les instants les plus marquants de la vie de Satie afin d'en sortir un , plus particulier , parmi les autres. Bien sûr, il s'agit d'une fiction mais l'auteur s'est inspiré de faits réels et des Ecrits du compositeur...
Une fois commencée la lecture de ce bref roman, nous sommes happés par l'histoire de cet homme simple, mi sérieux, mi- excentrique, mystique aussi à ses débuts, au regard malicieux, toujours en possession de son parapluie, parce qu'il préfère la pluie au soleil, un homme plein d'humour qui rêve et qui ne veut pas s'embarasser des moments les plus difficiles...
Nous voyageons avec lui , de Honfleur à Arcueil-Cachan, en passant pas Montmartre et Montparnasse, rencontrons les personnages illustres qu'il a fréquenté, avec qui il s'est associé, qu'il a inspiré -même s'il refuse cela- Debussy (son grand ami), Ravel ( celui qui fait "découvrir" en l'interprétant), Strawinski, Georges Auric, Suzanne Valadon (son grand amour), Cocteau, Derain et les cubistes, Brancusi (autre complice)-Duchamp et les dadaistes, André Breton et les surréalistes, jusqu'à sa fin à l' Hôpital St Joseph ,dans la chambre appartenant au Comte de Beaumont, lui qui vécut chichement toute sa vie!

Une lecture très agréable! Une rencontre mélodieuse avec un grand artiste!!

ça donne envie