"Une symphonie féérique pour tout public
Ca ne ressemble à rien d'exactement identifiable, comme le sont nos songes.
J'aime les histoires, les contes, j'aime les voyages, mais j'aime aussi les contrastes, les incertitudes, les paradoxes, les énigmes ... J'ai donc construit ce spectacle pour qu'il soit tout à la fois compréhensible et incongru, continu et morcelé ... Concrètement, dans La Symphonie du hanneton, on y chante, on y danse, on y roule, on y vole, on y fait des acrobaties, du trapèze, du violon, du saxophone et ... on s'y métamorphose ... en rhinocéros, en dragon ... bref ... La symphonie est faite de chair, d'ivresse et de mobilier, d'habits de romance, de rencontres furtives et de cauchemars, de lutte, de bestiaire, de joie, d'explosion d'énergie, de désirs inassouvis, de séduction et de désolation, du temps qui passe, d'envols, de balancements, de rebondissements."
James Spencer Thiérrée
Mise en scène : James Thiérrée
avec : Raphaëlle Boitel
Magnus Jakobsson
James Spencer Thiérrée
Uma Ysamat
Hier soir, avec des amis on est allés voir « la symphonie du hanneton » de James Thiérrée (petit-fils de Chaplin) et des heures après… j’ai encore en tête la « magie » de ce superbe spectacle très original et enchanteur… :thumright: il y avait plein d’énergie sur scène, et le public de tous âges était transporté entre « émerveillement », rires d’enfants sous le charme de facéties et d’imagination débordante , applaudissements devant des numéros de contorsion ébahissantes, beaucoup de touches d’humour, un spectacle époustoufflant même les grands…beaucoup d’applaudissements au détour de chaque saynète, reservant toujours des surprises plus ou moins abracadabrantes et si origianles…alors,difficile et pas vraiment envie de retomber sur nos pattes, une fois transporté par ce tourbillon féérique, qu’on voudrait qui dure encore et encore, tant c’est un vrai régal pour les yeux et les oreilles…en tout cas, il y a une grande ovation à la fin de la représentation, rappelant à de multiples reprises les « faiseurs de rêve » qui nous ont gratifié de quelques acrobaties et de sourires, expression de leur grand bonheur à partager ces beaux moments, touchés par l’accueil très chaleureux de la salle… superbe soirée !!! :wink:
un p'tit résumé trouvé sur le net de cette symphonie...
"Un jeune homme, par une chaude nuit d’été, lutte contre l’assaut des insectes avant d’aller se coucher. Alors qu’il s’apprête à se déshabiller, une suite d’événements magiques met sens dessus dessous la réalité. Son lit se place à la verticale, il perd son bras, puis sa jambe, et de son crâne s’échappe une énorme fumée blanche qui envahit le plateau. Sans être pour le moins du monde angoissé par ce nouvel état des choses, il invite le public, au contraire, à explorer une planète qui, sous une apparence ordinaire, révèle une étrangeté déconcertante. Dans l’univers de James Thiérrée, metteur en scène et interprète de La Symphonie du hanneton, la matière, soumise normalement à la volonté humaine, est libérée, vivante, émancipée, elle bouge et révèle des fonctions imprévisibles qui dépossèdent l’homme de sa toute-puissance. A la manière des surréalistes, il crée des images qui obéissent aux hypothèses les plus farfelues : et si son corps se fragmentait ? et si le portrait, accroché dans sa chambre, cachait derrière la toile, une existence secrète ? et si son reflet dans le miroir se rebellait ? Il ne faut surtout pas dévoiler tous les épisodes cocasses de ce spectacle ludique et fantastique. Il repose sur un seul et même principe : pousser toujours plus loin les frontières des possibles. Le résultat est jubilatoire, comique, onirique, libérateur. La Symphonie du hanneton est un saut dans l’inconnu, saut auquel s’adonnent non seulement James Thiérrée mais aussi toutes les créatures nées de ses élucubrations. Tous sont mus par un seul désir, celui de se sentir toujours mieux exister."
critique:
James Thiérrée ressemble à ces enfants qui poursuivent un jeu libéré de tout contrôle raisonnable. Jusqu’où va-t-il aller ? se demande le public, son imagination semble intarissable. Le Théâtre du Ront-Point joue les séances de rattrapage en présentant le premier opus, créé en 1998, de James Thiérrée qui a, depuis, connu un succès phénoménal avec La Veillée des abysses. Fabuleux manipulateur d’images, James Thiérrée réussit tout autant à émerveiller les adultes que les enfants. Petit-fils de Chaplin, fils de saltimbanque, son univers est le fruit d’héritages multiples : on y retrouve la magie de Méliès, la poésie de Keaton, la mécanique burlesque de son grand-père, les revendications folles des surréalistes, le goût du cirque, où il a grandi. Ce jeune artiste trentenaire fait souffler un délicieux vent de fantaisie sur la morosité ambiante. Quel plaisir !