The Strokes

S'il résiste, il a encore plus de mérite, car quand tu sais que, pour le commun des mortels, c'est déjà une vrai galère que d'arrêter de boire alors j'ose même pas imaginer ce que ça doit être quand tu vis dans ce milieu du showbiz ou la tentation est quasiment toujours omniprésente..

Faut une sacrée volonté..et un gros soutien des personnes qui l'entoure..

Marie-Claude

J'ai mis cette photo après avoir lu dans un article quelquechose qui disait qu'une fois ses potes partis tard le soir, il continuait de bosser seul la nuit, revoyant ce qui le chagrinait...c'est quelqu'un qui va au bout des choses...et c'est ainsi qu'on obtient ce que l'on veut...

...Julian Casablancas est une personne qui aime le travail bien fait, qui a parfois du mal à expliquer ce qu'il ressent et qui sera donc toujours un peu insatisfait...dis moi si je me trompe, Mimi

Tout à fait Brit... je pense que tu veux parler de cet article dans le journal New-yorkais de 7 pages...
"News & Features"...





Pour les ceux-ce que l'anglais ne fait pas peur voici le lien de l'article : http://nymag.com/nymetro/news/culture/features/15495/

Oui, c'est cet article, long mais intéressant ...

Dans l'article, ses compères précisent qu'il ne sait pas toujours communiquer son idée sur un morceau... et plutôt que plancher tous dessus toute la nuit, il bosse seul derrière jusqu'au petit matin...
Une anecdote dans l'article, qui vient de Nick je crois, précise : "et il pense qu'on ne s'en apercevra pas..."

marie a écrit:

S'il résiste, il a encore plus de mérite,

Ca fait un bon bout de temps qu'il a arrêté Marie... beaucoup de choses ont changé dans sa vie depuis cette époque... son mariage, entre autre...

c'était une boutade.......

je suis la première à refuser le cliché Sex drug and rock'n roll.....
je lui préfère Sex love and rock'n roll mais c'est mon côté flower power qui ressort......

il n'empêche que cristalline a trouvé un bon support markéting......

Oui ça je le sais Tacha...
mais en lisant ta boutade j'ai cru que tu ne savais pas qu'il avait tout arrêté depuis un moment...
Pour la marque, c'est sûr que les américains sont moins censurés...

tacha a écrit:

c'est mon côté flower power qui ressort....

...alors tu dois aimer Devendra pour ça...oui oui, il est toujours vivant ...love and peace....

oui c'est cela que j'aime chez Devendra...... au delà de sa musique, j'aime l'idée que l'amour existe...... j'ai une passion pour l'être humain.....Devendra cristallise tout cela pour moi.... Il y a probablement une part de naïveté dans tout cela.... mais qu'importe.........

"cristallise"... je sens l'inspiration d'une certaine bouteille...
petite boutade...
J'aime le côté naïf des chansons de Devendra... et la "fragilité" de Casablancas qui les rendent plus humains...

tacha a écrit:

oui c'est cela que j'aime chez Devendra...... au delà de sa musique, j'aime l'idée que l'amour existe...... j'ai une passion pour l'être humain.....Devendra cristallise tout cela pour moi.... Il y a probablement une part de naïveté dans tout cela.... mais qu'importe.........

...qu'importe en effet, le rêve est ce qui maintient en vie...alors rêvons ...d'amour et d'eau fraîche...merci cristaline...

Quelques passages de l'itw que Brit a cité, car je présume que vous ne vous vous êtes pas tapé les 7 pages en anglais...

Tout bien pesé, et si la presse Rock les a salués comme les sauveurs de la guitare énervée, la bande est parvenue à atteindre une renommée suffisemment grande pour les qualifier de phénomènes, mais pas aussi grande toutefois pour l'associer à un "noyau de hippies urbains".

Comme le premier album a donné un courant, les autres groupes ont suivi, les Strokes se sont présentés comme unité sociale enviable, vrais amis à peine sortis de l'adolescence, vivant le rêve de l'âge adulte remis à plus tard.
Comme les bandes des années '70 sur qui ils ont pris leurs repères, leurs influences musicales n'étaient pas "politiquement correct".
Cependant Julian a eu un rapport inconfortable avec les feux de la rampe -- on peut s'en rendre compte sur des photos où il semble perdu dans ses pensées, peu enclin à se mettre en avant-- et la bande était entièrement dépendante de lui, artistiquement et émotionnellement. Doué et courtois, il a également montré un fort penchant pour le comportement obstinément destructif.
Presque dès le début, les Strokes ont donné à leurs fans une multidude de raisons de se demander s'ils allaient durer, ou si, à tout moment, le coup de force d'un Julian sur la corde n'allait pas briser la bande et l'entraïner avec lui vers le fond.

"Je n'écoute pas beaucoup de musique," me dit Casablancas plus tard. "La majeure partie du temps je n'écoute que les artistes importants, et je ne veux pas perdre mon temps avec du n'importe quoi." Parmi ceux là, il n'a pas choisi les moindres : Bob Marley, les Doors, et naturellement, le Velvet Underground.

Bon je vous mettrais la suite plus tard... mdr... c'est long la traduction...

Le jour suivant autour d'une pizza chez le Mezzogiorno dans Soho, Nick Valensi, le plus jeune, le plus grand, et le plus implacablement nature de la bande, entame : "je suis heureux d'écouter n'importe quoi. J'aime la musique. De nos jours j'aime les Queens of the Stone age autant que System of Down. Je suis d'avis que la période d'aujourd'hui est une grande ère pour la musique. Je respecte vraiment Norah Jones pour ce qu'elle fait -- Dieu sait, comme je suis pédé." Il roule ses yeux prévoyant les réactions de ses acolytes à ce genre de propos. "J'aime même My Chemical Romance." Style très Carnaby Street, dans un manteau de velours serré et une longue écharpe en soie, il ose une théorie : "les personnes de raison ont aimé le premier disque, peut-être, parce que c'était le genre de nouvelle vague, genre rétro, et parce que personne ne faisait cette musique tels -- les Ramones, Talking Heads, Blondie, les Cars. Cette musique n'est jamais sortie du style, mais personne ne la jouait. Nous remplissions une sorte de vide dans la musique."

bon... je m'y replonge pour la suite de la traduction...
Rassurez-vous, je ne vous mettrais pas les 7 pages, mais justes les passages les plus pertinents...

First Impressions of Earth est un album tout à fait plus ambitieux et plus impressionnant. L'énergie propulsive de la rythmique et l'appel mélodique instantané qui fait les meilleures chansons fournissent une complémentarité aiguisée au lyrique d'un Casablancas blessé, qui est comme désillusionné, perdu, et sarcastique plus que jamais. Cinq ans après leur arrivée qui présageait une Renaissance du rock new-yorkais, First Impressions of Earth confirme le fait que les Strokes sont toujours le seul groupe capable de conquérir le monde.

Parlant de l'album, les Strokes eux-mêmes semblent prudents et pratiquent l'art de l'auto-critique.
Pendant les quelques journées où j'étais avec eux à Londres, leur angoisse etait presque insupportable. Avant de monter sur scène, dans les loges, j'ai senti monter le stress à leur contact et j'ai cru vomir probablement à cause de la tension collective.Tandis que les fans frappaient du pied et criaient, les mecs été convaincus qu'ils allaient foirer. Ils peuvent sembler blasés sur leurs photos, mais ils prennent leur travail très au sérieux, et à ce moment, ils semblent convaincus que personne n'ira acheter leur nouvel album.
Une fois sur scène, plus un seul n'était tendu, et j'en ai conclu que cet endroit etait censé être leur lieu d'amusement.

La suite une autre fois...

Sans aucun doute, Casablancas est une sorte de chien de chasse racé suivant sa piste. Même s'il porte un nom prestigieux de par son père -- avec qui il dit avoir eu des relations difficile, après des années de discordes -- c'est de son beau-père Adoquei qu'il ne cesse de parler. "C'est un type étonnant. Il m'a tout enseigné au sujet de l'art et de la philosophie. Il m'a enseigné entre autre que les meilleurs artistes étaient ceux qui travaillent le plus dur." Adoquei lui a également donné un double des clés pour lui ouvrir les meilleurs portes, encore une autre pierre à l'édifice des Strokes.

Après le déjeuner, Casablancas me conduit à l'atelier Adoquei’s Union Square pour le rencontrer. Ils s'étreignent chaudement et Julian nous présente. Je suis immédiatement désarmé par le sourire béatifique et l'aspect serein d'Adoquei, et Julian semble renaître en sa présence, devenir timide, bavard et expressif à la fois. Il me montre certaines de ses peintures préférées -- nus, nature-mortes, et portraits, y compris une grande image de crucifixion dépeignant la mort de Martin Luther King Jr. Julian est expansif dans ses éloges et tente d'obtenir des compliments, mais Adoquei l'en dissuade tendrement. "Aucun argent n'est bon, Mon."
(Je présume que c'est le surnom que son beau-père lui a donné )

Est-ce que mon feuilleton à épisode vous intéresse ?...
J'avoue que l'article est tellement bien écrit, qu'il est difficile de condenser...
Je continue alors ?

Oui oui continue...

Mimi a écrit:

un Casablancas blessé, qui est comme désillusionné, perdu, et sarcastique plus que jamais.

Après une telle traduction , je voudrais revenir sur ce passage....cette attitude fait-elle suite aux réactions qu'il a reçues à la sortie de Room on fire?

Ca en fait sûrement partie Brit... mais ce n'est pas la seule raison !
Julian Casablancas est quelqu'un qui va au fond des choses...
Et si la vie est pour lui une formidable bouffée d'oxygène, elle peut aussi parfois l'anéantir dans le même temps...
Je ne sais pas si je suis très claire, mais je pense que Julian est un boulimique de la vie, et qu'avec lui, rien n'est "banal"...
Aussi bien dans ses périodes destructives qu'euphoriques, il ne fait rien à moitié... mdr

La suite du feuilleton arrive...

Pour tout, cette chaleur d'esprit d'équipe est présente, quoique le paradoxe des Strokes soit qu'ils forment une démocratie sous l'autorité d'un leader. Quand vous traînez un peu avec eux, il devient rapidement évident que Julian continue de faire attendre les autres, qu'il est le dernier à apparaître dans l'entrée de l'hôtel pour une itw ou une séance photo, le dernier à monter dans le van ou la limo. Il est une combinaison curieuse de timidité et de dédain, semblant reservé et loquace dans une même phrase.
Il me dit qu'il veut plus d'investissement de la part du groupe, mais semble à la fois effrayé à l'idée de ne plus en être le leader. Bien qu'il ait toujours partagé à part égale les royalties avec le groupe, il a tendance à dominer le processus créateur.

Bon... je m'arrête un peu... je continuerais plus tard...

En lisant tout ça, je réfléchissais à la personnalité de Julian ...c'est un créateur indéniable, qui, un temps , a dérapé...dans l'ITW, il dit qu'on a remis en cause sa façon de faire (quelquechose comme ça)...son dérapage a dû effrayer, les autres se sont alors davantage investis sur le dernier album et ceci l'a sûrement fait douter...sur sa position de leader...sur l'image et ce qui fait les Strokes...sa touche quoi...

...le public a bien réagi sur First Impressions On Earth et les concerts , on a vu...donc Julian doit être rassuré...

...l'article date de la sortie de l'album donc c'est un autre regard qu'il doit porter aujourd'hui sur cette période de transition...et d'introspection...

Britanya a écrit:

En lisant tout ça, je réfléchissais à la personnalité de Julian ...c'est un créateur indéniable, qui, un temps , a dérapé...dans l'ITW, il dit qu'on a remis en cause sa façon de faire (quelquechose comme ça)...son dérapage a dû effrayer, les autres se sont alors davantage investis sur le dernier album et ceci l'a sûrement fait douter...sur sa position de leader...sur l'image et ce qui fait les Strokes...sa touche quoi...

Il ne dit pas que les autres ont remis en cause sa façon de faire Brit... voici ce qu'il dit exactement :

"People in our camp are making me feel bad,” says Julian, “about doing it the way I want to do it.”

que je traduirais par :

"Des gens de notre entourage m'ont fait me sentir mal, dans ce qu'on faisait, la direction que je voulais prendre..." (sous-entendu dans la musique, sa propre créativité, et non pas sa façon de la faire passer )...

Il a tendance à douter de lui, de sa composition... mais concernant ses acolytes et amis, il ne fait aucun doute que Julian partage avec eux son sens créatif... je l'ai d'ailleurs relevé dans un "épisode" de mes traductions... mdr

oui-oui...alors je me suis mal exprimée en disant "on"...je ne pensais pas au groupe lui même, je n'avais plus la phrase en face de moi mais c'est à ça que je pensais "des gens dans son entourage"...

suite de la traduction...

Pendant l'été 2004, les forums d'Internet ont commencé à répandre la rumeur que Julian s'était fiancé à Juliet, qui travaille pour le groupe depuis plusieurs années ; ils se sont mariés en février 2005.
Puis, à moins d'une année l'un de l'autre, ils se sont tous installés avec des petites amies. Comme s'ils ne s'étaient pas rendus compte que "Sex & drugs" était le point important du standard Rock, surtout dans la période de leur vingtaine d'années...

La tranquilité domestique est l'anathème à la mythologie du Rock, si tant soit peu qu'une vérité sur le Rock existe ; en entendant les Rolling Stones jouer vers la fin des années '70, vous pourriez avoir remis en cause la valeur "Sex & drugs", en termes de repère musical, et les Strokes semblent avoir compris ces pièges bien plus tôt et moins péniblement que la majeure partie des groupes. "Si j'avais 13 ans, je ne voudrais pas entendre parler de ça," indique Nick concernant le fait qu'ils se soient tous fixés. "mais je suis fatigué des bars, je suis fatigué de ces souleries et ces abus. J'essaye de vivre en responsable. Est-ce que je veux vivre comme ce cliché du Rock, ou je veux être une personne en bonne santé et moralement responsable ? Être sain n'est pas facile quand vous êtes dans un groupe de rock, mais c'est ce que je suis. Je ne vais pas agir comme Sid Vicious."