cicise *
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| Sujet: Les prix littéraires Sam 18 Mar 2006 - 23:18 | |
| Prix des Lectrices Version Femina
Le prix "Le roman version fémina, le grand livre du mois 2006, a été décerné, pour sa seconde édition à Yann Quéffelec pour son roman "Ma première femme". "Un homme revient sur son enfance, il est peut-être mon double, mon agent le plus secret... J'ai peut-être essayé, avec l'exploration d'un souvenir défiguré par les années, mais aussi régénéré par ce roman, de dessiner pour la première fois le visage de ma mère à qui je doit d'aimer autant la vie. Aime et fais ce que tu veux: tel était son credo sur la fin. Et jour après jour, je puise un certain réconfort dans la pensée d'être son fils, et à l'avoir si peu connue." Yann QUEFFELEC Yann Queffélec est né à Paris en 1949. Fils de l’écrivain Henri Queffélec, l’imposante figure du père n’étouffe pas la vocation du fils. Son premier roman Le charme noir (Gallimard), paraît en 1983. Il reçoit le Prix Goncourt dès 1985 pour Les noces barbares (Gallimard) et rencontre un immense succès auprès du public. On lui doit une bonne vingtaine d’ouvrages (romans, essais et collaborations diverses), parmi lesquels ont peut citer : Le charme noir, Gallimard, 1983 Les noces barbares, Gallimard, 1985 – Prix Goncourt La femme sous l’horizon, Julliard, 1988 Prends garde au loup, Julliard, 1992 Béla Bartok, Stock, 1993 Bretagne (en collaboration avec Philip Plisson), Chêne, 1997 Osmose, Robert Laffont, 2000 La Mer (en collaboration avec Philip Plisson), La Martinière, 2002 Boris après l’amour, Fayard, 2002 Vert cruel, Bartillat, 2003 Moi et toi, Fayard, 2004 Affamés, Fayard, 2004 Ma première femme, Fayard, 2005 La Dégustation, Fayard, 2005 Prix des Deux Magots Perpétuant sa tradition de café litérraire, le prix des Deux Magots créé en 1933 est une des plus anciennes récompenses littéraires . Il a été décerné à Jean-Claude Pirotte pour son roman "Une adolescente en Gueldre".Une Adolescence en Gueldre La Table ronde Ange Vincent relate dans ses carnets son adolescence dans le Veluwe, en Hollande, au sein de la famille Prins. Han et Jan, les deux fils de Prins, sont fascinés par la même femme. Celle-ci ressemble étrangement au portrait de sainte Madeleine, attribué à un peintre anonyme du XVIe siècle flamand. Ce portrait va peu à peu dominer le récit par son ambiguïté. Jean-Claude PIROTTE Une adolescente en Gueldre La Table Ronde
Si l'on doit tomber amoureux à Amsterdam, il faut que ce soit d'une jeune fille venant "d'un siècle passé" et qui fut cette princesse aux "longues paupières à la transparence bleutée" dont un peintre anonyme d'Anvers, le "maître des demi-figures", fit le portrait troublant, il y a longtemps. Et il faut, évidemment, que ça se passe dans une taverne, "une caverne presque", dont on n'entrevoit d'abord "qu'un comptoir dont la barre de cuivre jaune luit doucement, sous les solives de chêne, dans le reflet sourd des lambris et des verres, avec les arômes fruités d'un exotisme intime". Han a connu cet amour de légende, dans cet après guerre qui laisse démobilisé au "sens radical du mot", et il en parle à l'adolescent qui se prépare à rater sa vie parce qu'il voudrait "rester dans l'ombre à feuilleter ses livres et rêver aux plus longues nuits" mais, néammoins, envisage fébrilement "quelques voyages de mauvais larron". Il y a, tout autour, "les toits d'un hameau bleu", "une ombre de résille sur le sable pâle", un grand parc indécis, "le gris des ciels du nord", beaucoup de livres et quelques chansons futiles, un bordel, une ferme, et cette Hollande au "charme enrobé d'images feutrées, commodes et rassurantes". L'adolescent s'essaie à l'amour et à la douleur, et Madeleine devient lentement Erica pour que Han aille vivre audésert avec son image, dont il n'aura bientôt plus besoin. Ce livre est un Pirotte au genièvre. Indéniablement, ce sont les meilleurs. Gérard Lambert-Ullmann | |
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