BRATSCH

Toujours aussi belles tes photos ! bravo

Il manque juste le "chéri de ces dames" mais j'ai celles de la Cigale et je crois que c'était la même chemise ... joker

C'est magnifique ce que tu arrives à faire, à voir!

bravo

Merci pour ce beau CR!

Administrateur Nombre de messages : 2013 Date d'inscription : 13/08/2006

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Merci !!!

Membre actif Nombre de messages : 346 Date d'inscription : 21/12/2007

Quand j’étais petite, j’aimais bien chanter ce refrain

Je suis le vagabond, le marchand de bonheur,
Je n'ai que des chansons à mettre dans les cœurs
Vous me verrez passer, chacun à votre tour,
Passer au vent léger, au moment de l'amour

Et sûrement je ne comprenais pas grand-chose à ces quelques mots d’une ritournelle, simplement ils devaient me plaire

Voilà, et maintenant je pense que réellement les artistes sont des marchands de bonheur, et samedi dernier en revenant de ma soirée tzigane avec les chansons des Bratsch plein la tête, ces quelques mots me sont revenus.

Il y a un an j’aurais eu du mal à parler de ces musiciens, et puis quelques morceaux en écoute (merci pour la découverte !) et j’étais conquise. On se pique au jeu et on devient mangeur de lune !

Je les avais déjà vus en live avec quelques invités, à la Cigale et au Trianon lors de leur Nuit des Musiciens, et ces deux soirées inoubliables m’ont donnée envie de passer une nouvelle soirée à les écouter. Justement çà tombait juste bien ce samedi soir à une petite heure de chez moi.

Evidemment la salle d’un espace culturel dans un centre commercial semble se prêter moins à ce genre de soirée, et puis lorsque j’arrive (tôt pour être bien placée) ce n’est pas vraiment la foule !

Et même çà restera une soirée assez intime ! Peu de monde donc, mais les premières places sont sympas, la salle se la joue cabaret, et moi je vise une table juste devant ! Et puis même avec peu de monde il faut compter avec l’énergie et le talent de nos vagabonds, pour que chacun ait vite pris le parti de s’envoler loin.

Et puis revoir un concert déjà vu çà semble bizarre à beaucoup et pourtant c’est chaque fois la même chose et pourtant complètement différent.

Là ce fut le plaisir de les voir tels qu’en eux-mêmes sans invités, et de ressentir certains morceaux encore plus fort, c’est l’effet que j’ai eu en écoutant Nie Bouditié, sans la voix de Lhassa ou celle de Nourrith.. C’est aussi de passer d’un sentiment à l’autre, du frisson à l’envie de danser, de la nostalgie à la joie, des larmes au sourire, c’est taper dans ses mains et chanter avec eux, c’est le bonheur d’entendre « parler » leurs instruments, et de les écouter se parler.

Alors même s’il y avait peu de monde, la salle s’est laissée embarquer et lorsque les lumières se sont rallumées, il n’y a avait que des sourires émerveillés sur les visages de mes voisins.

Certains ont même eu envie de rester un peu, pour échanger deux trois mots, et comme je rêvais d’une petite dédicace, j’y suis allée de mon petit merci un peu idiot, mais j'ai eu droit à un petit mot gentil et je suis repartie avec une gentille griffe de chacun.

Maintenant je cherche où je vais retourner les voir….et redevenir mangeur de lune

Administrateur Nombre de messages : 2013 Date d'inscription : 13/08/2006

paroles en l'air et pas perdus
émaillent la trame du temps qui passe
d'instants magiques et suspendus
mais qui ne laissent aucune trace
sauf les histoires que l'on raconte
qui se maquillent au fil des ans
s'habillent, se fardent et vont sans honte
se pavaner au gré du vent

Un pas pour rien, un mot pour rire
un entrechat une ritournelle
et les rengaines éternelles
pour oublier l'monde qui chavire...

Membre actif Nombre de messages : 346 Date d'inscription : 21/12/2007

c'est magique! et tellement vrai bravo

L’été approche, ses festivals aussi, il y a déjà quelque temps que j’ai pris mon billet pour Ethno mouvance, à Tolochenaz. Bratsch à découvrir sur scène, et des amis faciles à convaincre.

Traverser Lausanne ce samedi vers 18 heures, c’est surréaliste. Tout est ralenti, peu de monde dans les rues, dans les bus, presque pas de circulation, alors que d’habitude on assiste à un intense chassé-croisé dès la fermeture des magasins. Bizarre, le monde aurait-il migré en masse vers Tolochenaz ? Vu le mal que j’ai eu à trouver le site et à dénicher une billetterie, je doute. Quand j’ai croisé une dizaine de couples ou groupes chargés de saladier, tartes diverses, cornets de la migros (on est en Suisse, ou bien ?) ou pack de bière, j’ai compris… l’Eurofoot, c’est l’heure du match du jour ! Les rues désertes ne doivent rien à l’appel de la musique tzigane.

Arrivée vers 18h.30 à Tolochenaz, petit parking bondé, à côté du cimetière… « Parquez-vous chez Audrey Hepburn », avec l’accent vaudois, ça vaut son pesant de saucisson. C’est vrai qu’elle a vécu longtemps et jusqu’à sa mort dans ce petit village typiquement vaudois, bucolique avec vue imprenable sur le lac Léman et les Alpes.

La caisse du festival est une ancienne cabine de télésiège, festival genre ethno baba-cool je vous rappelle. Dans la minuscule enceinte, des tables et deux roulottes qui tiennent lieu de bar et de salon détente. Sympa. Au coin du bâtiment principal (la salle de gym des écoles), une table de jardin et cinq personnes, en costard noir, un porte un chapeau, qui sirotent face au paysage de carte postale ! Bratsch est là, tout s’annonce pour le mieux.

On a choisi de venir à la première partie – j’aime avoir ce choix, plutôt que de le voir imposé par les programmateurs : Acratopège, une chorale. J’ai toujours trouvé que chanter en groupe est jubilatoire et libérateur, pour les spectateurs aussi. C’est coloré, bien chanté, dirigé d’une main ferme et de mouvements du corps qui tiennent du lancer du poids, par Christine N., des marguerites dans le chignon. Elle me fait irrésistiblement penser à Fernand Raynaud et à nos anciennes maîtresses d’école. Le chœur est jeune, enthousiaste, il mélange des chants italiens, corses, macédoniens, yiddish, du Bregovic. Epatant.

Festival ethno sous-entend rasta, ok, chaussettes qui grattent, y en avait, birkenstock, pile poil, parents avec enfants de tous âges, ça n’a pas manqué. Je me souviens que lorsque mes enfants étaient petits petits, je fixais toujours mes priorités : m’occuper d’eux ou de moi. Peut-être que je deviens râleuse, mais les gamins qui déchirent des journaux bruyamment, tapent sur les murs avec leur marteau en bois, piquent une crise de larmes ou commentent tout à haute voix, c’est peu respectueux des artistes et des spectateurs.

Si Acratopège vous tente, un aperçu : http://www.presences.free.fr/acratopege/disques.html

Après deux blinis au saumon et un verre de vin, retour dans la salle de gym. Deux, trois cents places à tout péter. Les premiers rangs à 10 mètres de la scène, ce qui laisse du champ aux bambins que la musique n’intéresse pas !

Bratsch est en place, et c’est parti pour presque deux heures de vibrations de tous ordres, tant leurs cordes que mon système nerveux, cardiaque, lacrymal. Par contre, les visages restent étrangement fermés, pas un « Bonjour Tolochenaz ! », on a l’impression qu’ils ont été forcés de venir, bizarre. Swinging m’a confirmé qu’ils sont souvent ainsi, alors me voilà rassurée.

Mes amies éclatent de rire à la deuxième chanson : « Ils sont français ? ». Elles étaient sûres que c’étaient de purs Européens direction est… Ce matin, elles n’en revenaient pas encore.

Que dire ? Je ne sais pas parler en détails des accords, des jeux d’instruments, des sonorités, mais c’était juste parfait. Les voix sont magnifiques et m’ont embarquée loin dans mes mondes intérieurs et ont soulevé des magmas d’émotions fortes et parfois joyeuses. Ce genre de concert, c’est vivre en condensé ce que l’on disperse plutôt au long des jours et des nuits de fêtes ou d’insomnie. Voilà pourquoi l’après-concert tient plus de la lévitation ou du voyage trans-planétaire.

Sur Opa Tsupa, le groupe de danse qui se produisait en début d’après-midi a investi le fond de la salle et improvisé une danse. Sur Mangeur de lune, bien des spectateurs les ont rejoints. L’accordéoniste a encouragé les timides par quelques beaux sourires et quelques moulinets.

Le point d’orgue de cette soirée, ce fut Nié Boudité, une pure merveille. Hélas, sur les notes finales, trois gamins se sont mis à criser parce qu’un quatrième leur avait piqué un jouet. Dommage, les cinq musiciens terminaient debout, face à nous, instruments posés, yeux fermés, a capella. La salle a eu droit à un œil noir de chez noir du guitariste.

En rappel, ils sont revenus avec le cœur Acratopège. « Ce n’est pas sûr, ils sont exigeants Bratsch », avais-je entendu au bar avant le concert. Pas sûre non plus qu’ils aient eu raison de céder. La directrice de chœur, imposante par ailleurs, vivait à coup sûr son grand soir ! Sourire large figé, voire extatique, articulation qui tenait plus de la gymnastique faciale.

Bon, Bratsch a assuré, on a moins entendu le chœur, heureusement, pas facile de rivaliser.

Merci encore au passeur de musique qui m’a fait connaître Bratsch. Ils reviennent cet automne en Suisse. Zut ! y aura plus l’Eurofoot, faudra pas traîner pour réserver les places.

Administrateur Nombre de messages : 2013 Date d'inscription : 13/08/2006

le tout c'est d'éviter les chaussettes avec les birkenstock (j'ai appris un mot) , la première fois que je les ai vus une amie avec moi a cru qu'ils étaient d'Europe de l'est et ne parlaient pas le français, à la seconde représentation après le concert un pot au bar et les joyeux lurons sont venus papoter et jouer de la musique avec les hongrois de l'amicale du coin.
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Dan Garibian sans l'oeil noir, leur français est standard car ils sont de la banlieue parisienne.
EN allant les voir à la Cigale, un piéton traverse sur le passage clouté mais pas au moment synchro avec le feu et arrête les 2 bagnoles dont la mienne avec un regard noir, c'était Dan Garibian...

l'homme qui arrêtait les bagnoles, ça sonne bien!!