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| Un jour, je suis morte de Macha Meril | |
| | Auteur | Message |
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marie-claire Membre actif
Nombre de messages : 223 Localisation : dans le monde, quelque part Date d'inscription : 28/05/2007
| Sujet: Un jour, je suis morte de Macha Meril Mer 9 Avr 2008 - 13:41 | |
| C'est mon mari qui m'a conseiller de le lire, il avait raison, très lucide ce bouquin, très dur, elle a raison on ne s'en remet pas.... Je vous le conseille vivement. C'est court, une centaine de page et lorsque je l'ai commencé j'ai voulu le terminer tout de suite, j'ai tout laché pour ça, ça en valait la peine. Un jour, je suis morte. J'ai eu du mal à m'en remettre. Je ne m'en remets pas, en vérité. | |
| | | Britanya Administrateur
Nombre de messages : 3387 Date d'inscription : 09/06/2005
| Sujet: Re: Un jour, je suis morte de Macha Meril Mer 9 Avr 2008 - 22:29 | |
| Je me permets de mettre la couverture ... ...et la présentation... " « Un jour, je suis morte…Je ne l’ai pas su tout de suite… On ne peut accepter une chose pareille d’emblée. C’est intenable. » Celle qui parle, c’est Macha Méril. Qui pourrait deviner sous le masque de l’actrice célèbre, de la femme épanouie, de l’invitée rieuse des Grosses têtes, de l’écrivain plein d’humour, la sourde détresse d’une femme blessée, « morte » à 16 ans, le jour où une mauvaise fausse-couche l’a rendue stérile à jamais ? .... .... confession d’une femme rongée par une frustration obsédante mais ayant l’énergie de la dire. Un petit texte très fort, pudique et courageux, déchirant et plein de noblesse qui n’est pas un appel à l’aide mais à l’amour d’être mère.
Ce doit être difficile d'arrêter de lire, en effet... | |
| | | marie-claire Membre actif
Nombre de messages : 223 Localisation : dans le monde, quelque part Date d'inscription : 28/05/2007
| Sujet: Re: Un jour, je suis morte de Macha Meril Mer 16 Avr 2008 - 10:24 | |
| Suis je la seule à l'avoir lu? | |
| | | tacha Administrateur
Nombre de messages : 1453 Date d'inscription : 19/03/2006
| Sujet: Re: Un jour, je suis morte de Macha Meril Ven 18 Avr 2008 - 23:12 | |
| je ne l'ai pas lu.... désolée.... | |
| | | marie-claire Membre actif
Nombre de messages : 223 Localisation : dans le monde, quelque part Date d'inscription : 28/05/2007
| Sujet: Re: Un jour, je suis morte de Macha Meril Sam 19 Avr 2008 - 11:55 | |
| je me demande si les gens dit "normaux" n'ont pas un peu peur de ce genre de lecture.... | |
| | | Mimi Administrateur
Nombre de messages : 3214 Date d'inscription : 10/06/2005
| Sujet: Re: Un jour, je suis morte de Macha Meril Sam 19 Avr 2008 - 20:29 | |
| Macha Meril... une femme, un destin... Macha Meril, féministe de la première heure qui nous livre avec courage un magnifique témoignage sur l'avortement et la sexualité. « Celles à qui un enfant vient naturellement, qui souhaiteraient parfois même s’en débarrasser, ne connaissent pas leur chance. J’échangerais tout mon savoir, tout le temps que je passe à lire, à contempler des oeuvres d’art, à écouter de la musique contre une grossesse. Dans cette confusion, le seul sacré qui nous reste, c’est l’enfant. Un programme strictement féminin qui nous épargne le délire. » « Il faut en finir avec ce pseudoféminisme qui vilipende l’union entre un homme et une femme et ses conséquences sublimes. Il n’y a pas de plus belle féminité, que la maternité, l’enfantement ». Macha Meril a refusé sa première grossesse à 16 ans, un avortement. « Si j’avais su » conclue-t-elle, triste. Ces aveux publics aux allures de libération se veulent avertissement amical pour les générations futures : « Si une seule femme hésitante, en me lisant, prend la décision de faire un enfant, si elle va, le coeur léger, accomplir son destin de femme, alors j’aurai servi à quelque chose. Saisissez votre chance quand elle se présente, embrassez la vie, ne craignez rien, affrontez le mystère de la procréation. » Merci Mme Méryl.. mon coeur de femme est touché... et mon passé resurgit... Tout ceci me parle Marie Claire... | |
| | | Swinging Administrateur
Nombre de messages : 2013 Date d'inscription : 13/08/2006
| Sujet: Re: Un jour, je suis morte de Macha Meril Dim 20 Avr 2008 - 10:51 | |
| j'ai pas lu, mais je me sens mal à l'aise quand on semble insinuer qu'un avortement à 16 ans conduit à ne jamais avoir d'enfant, sans être désagréable Machah Méryl ça fait une paire d'années que ses 16 ans sont passés, les conditions ont bien changé l'avortement est légal et ça vaut infiniment mieux, la plupart du temps, pour les mères comme pour les enfants. faire de l'enfant le but ultime d'une vie de femme, voilà qui aurait déclenché une volée de bois vert si c'était écrit par un homme, et une contribution supplémentaire au culte de l'enfant prolongement de soi de plus en plus fréquent chez les mères, il faut voir le cinéma en maternelle, il y a des cordons qu'il faudrait couper à la tronçonneuse. | |
| | | chantal Membre actif
Nombre de messages : 346 Date d'inscription : 21/12/2007
| Sujet: Re: Un jour, je suis morte de Macha Meril Dim 20 Avr 2008 - 13:49 | |
| pas lu non plus, et je ne sais pas si j'ai envie de lire.
Quoiqu'il en soit , légal ou non légal, l'avortement reste toujours une blessure et ce même s'il est choisi,et qu'il vaille mieux pour tout le monde. Mais dans tous les cas il me semble difficile de juger ,le manque et l'absence empêche souvent de relativiser... Et puis ce sont sûrement des reflexions qui peuvent nous agiter quand on commence à regarder sa vie dans le rétro. Il faut aussi nuancer nos jugements sur ces regards. | |
| | | Britanya Administrateur
Nombre de messages : 3387 Date d'inscription : 09/06/2005
| Sujet: Re: Un jour, je suis morte de Macha Meril Jeu 24 Avr 2008 - 17:14 | |
| Je l'ai lu...
Un jour, je suis morte, titre porteur, thème fort, celui sur l'incapacité de porter un enfant...
Je suis allée vérifier l'âge de Macha Méril. Née en 1940, elle a donc 68 ans. Elle est de la génération d'Annie Ernaux , "petite soeur" d'une Françoise Sagan qui a signé le Manifeste des 343 ou d'une Brigitte Bardot qui a abandonné son fils à son père...ça, c'est pour re-situer le contexte...
Son avortement, à l'âge de 16 ans, date donc de 1956, une époque où il n'est pas légalisé, où l'on prend tous les risque.
Elle commence sa carrière en 1959.
Fille d'un prince russe en exil, elle vivra heureuse au Maroc où ses parents se sont installés, jusqu'à l'âge de 5 ans, époque à laquelle elle perd son demi frère Georges au front et peu de temps après, son père du typhus...
Ensuite, c'est le retour en France et comme les filles de cette génération, l'envie de profiter de la vie...études, avortement, cours de comédie, premiers rôles en France, aux US, une carrière bien remplie, un mariage avec un producteur et cinéaste italien, une carrière italienne, 7 FIV, un divorce, des romans, le théâtre...bref, on dira une vie riche en évènements, succès, bonheurs...SAUF...l'enfant porté...et c'est bien le sujet du livre...
En tournant les pages, je me disais mais pourquoi n'a-t-elle pas adopté? Voici ce qu'elle écrit:
L'adoption? Voilà une étrange affaire.Je veux m'occuper des enfants malheureux, je suis sensible à l'injustice qui les frappe, j'envoie de l'argent....je reçois les carnets de classe et des lettres touchantes de mes "filleuls", c'est merveilleux, mais ça n'a rien à voir avec mon manque. Je ne veux pas un enfant à tout prix. Je voulaisfaire un enfant, c'est différent....L'essentiel me fait défaut, je ne suis pas assez forte pour adopter, c'est plutôt dans l'autre sens, j'aimerais bien que quelqu'un m'adopte. ...et cette dernière phrase est révélatrice.
Pourtant, Macha Méril a élevé le fils de son mari, né d'une première union...elle l'a même légalement adopté...Gian Guido Baldi , aujourd'hui comédien...
C'est donc son corps de femme meurtrie par ce manque qui parle...elle se retourne sur son passé,tout comme Annie Ernaux , c'est l'heure des bilans et elle met en garde les nouvelles générations...elle accuse Simone de Beauvoir
elle se trompait. La femme ne perd rien dans la maternité, les enfants n'empêchent pas la transcendance. Au contraire... et elle cite Georges Sand, Marie Curie...
Tout avortement est une mort, pas seulement celle de celui qu'on ne peut ou ne veut garder, c'est aussi un peu celle de la femme...pourtant cet avortement répond à une situation particulière: précarité du moment, manque de père, problème médicaux...ce petit bout de soi reste toujours dans un coin de la mémoire et brûle jusqu'au bout...d'autant plus qu'il sera le seul...
Dans le cas de Macha Méril, il n'y a pas eu d'autre enfant...c'est la faute à "pas de chance", à l'époque... Si elle avait su, dit elle...si on savait tout...elle a tout eu dans la vie sauf cet enfant...son enfant...une vie intime plutôt chaotique, beaucoup d'hommes et un père ,mort trop tôt ,qui l'aide à grandir...la souffrance, c'est tout ça...ensemble...et un réel constat de solitude...
Au début, j'ai eu du mal à entrer dans ce livre...ensuite, à y mettre des mots...sa douleur est si vive, sincère parce qu'injuste...mais je ne sais pas, elle est assez tranchante aussi...les femmes qui n'enfantent pas sont des erreurs...là, elle se pose en juge... | |
| | | Swinging Administrateur
Nombre de messages : 2013 Date d'inscription : 13/08/2006
| Sujet: Re: Un jour, je suis morte de Macha Meril Jeu 24 Avr 2008 - 20:38 | |
| c'est un peu ce qui me gratte dans ce que je l'ai entendue en dire, il me semble que réduire la vie d'une femme au fait de "faire des enfants" c'est un peu réducteur mais très en accord avec la mode de l'enfant objet qui nous envahit, nombre de femmes se retrouve à avoir des enfants mais ne sont pas mères pour autant, elle sont des femmes, ce besoin de possession de certaines femmes sur leurs enfants est mortifère. | |
| | | chantal Membre actif
Nombre de messages : 346 Date d'inscription : 21/12/2007
| Sujet: Re: Un jour, je suis morte de Macha Meril Jeu 24 Avr 2008 - 22:48 | |
| C'est peut être un peu idiot de réagir sans avoir lu et je parle de moi uniquement, mais je crois que là il est plutôt question de la privation de la maternité, et plus provoquée par une négligence. Elle sublime une absence. Ce n'est peut être pas pour celà qu'elle aurait voulu "posséder" son enfant. comme je pense qu'elle ne veut pas réduire la femme à l'état de mère. Et qu'elle réagit aux réactions féministes qui donnaient l'impression de dénigrer la maternité. Il faut pouvoir jouer toutes ses cartes pour avoir la sensation d'essayer de reussir. Ceci dit, je ne dis pas que Swinging a tort! ce n'est que mon interprétation! après avoir lu ces quelques notes. il va falloir que je le lise en entier | |
| | | marie-claire Membre actif
Nombre de messages : 223 Localisation : dans le monde, quelque part Date d'inscription : 28/05/2007
| Sujet: Re: Un jour, je suis morte de Macha Meril Dim 27 Avr 2008 - 23:44 | |
| Pour moi ce qui m'a le plus touché c'est sa façon de s'exprimer sur le fait de n'avoir jamais été mère, je la comprend, adopter c'est un acte totalement différent, le fait de n'avoir jamais pu être mère sauf par l'adoption... et bien croyez moi ce n'est pas pareil !!! il manque quelque chose, sans parler des femmes "normales" qui racontent en détail leurs accouchements, pour moi c'est l'enfer même si j'écoute et que je ne montre pas ce qui se passe dans ma tête. | |
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